Cours de Grammaire comparative ESPAGNOL / FRANCAIS
Faits de langue/choix de traduction
1) Conseils pour le choix au concours :
Il faut se mettre dans la peau de l'enseignant (ne pas être candidat) qui doit expliquer un point à un
élève. Je suis devant ma classe. Je dois apprendre à passer de la connaissance universitaire à la
pratique pédagogique. Il faut être clair pour que l'élève comprenne. Être pédagogue dans cet
exercice : se faire comprendre, utiliser la terminologie adéquate.
Il est donc impératif de maîtriser les deux langues : connaître et expliquer les mécanismes de la
langue, le fonctionnement. Avoir des connaissances précises et limpides de la grammaire française
et espagnole.
La réponse doit être réfléchie, construite et rédigée en paragraphes et agrémentée d'exemples tirés
de nos connaissances ou des textes que l'on a à traduire. Il faut travailler en approche comparative,
c'est-à-dire s'interroger sur les différences et les ressemblances dans les deux langues. Je montre la
logique de mon raisonnement et je travaille le fond (partir de la langue du texte source pour aller
vers la langue cible) et la forme.
Les points de grammaire simples et de base doivent être connus précisément : conjugaison, nature et
fonction des mots et des subordonnées, leur définition.
Il faut être vigilant quand l'usage entre les deux langues n'est pas identique, c'est là où l'exercice
prend tout son intérêt.
Un même fragment demandé à être commenté peut vous faire mobiliser différentes connaissances
(des renvois à plusieurs de vos fiches).
Étapes à suivre :
– Une introduction de quelques lignes pour identifier le morphème ou la structure qui fait
l'objet de la question et dégager une problématique : quel est le problème qui est pointé par
le point de grammaire ? Ex : comment est traitée l'indétermination qui n'est pas la même en
français et en espagnol?
– Première partie = présenter le fonctionnement du morphème ou la structure qui fait l'objet de
la question dans la langue source
– Deuxième partie = présenter le fonctionnement du morphème ou la structure qui fait l'objet
de la question dans la langue cible
– Troisième partie = on rappelle la traduction proposée dans le thème ou la version et on la
justifie en s'appuyant explicitement sur ce qui a été exposé précédemment.
2) La phrase
Groupe Nominal + Groupe Verbal + Groupe prépositionnel
=> fonction => fonction => facultative et permutable => fonction de complément
sujet prédicat circonstanciel
a) La phrase simple :
Elle s'organise en deux groupes obligatoires = le GN qui s'organise autour d'un noyau N de
type nominal et le GV autour d'un noyau V de type verbal + un Gprep facultatif.
En espagnol, le pronom personnel sujet est rarement exprimé car présent dans la désinence
verbale. Il sert cependant à lever l’ambiguïté ou il a valeur d'insistance.
Les compléments de phrase sont cumulables et permutables, c'est-à-dire qu'on peut les
déplacer sans changer le sens de la phrase.
, En espagnol, l'inversion du sujet est obligatoire quand :
*la phrase est introduite par un mot interrogatif.
*le verbe est à la forme pronominale et correspond au « on » français ex : Se veían montes
*avec des verbes comme gustar, apetecer ex : me gustan las manzanas
*dans certaines constructions avec SER ex : Son muchos los estudiantes / Son mis primos.
*Dans le discours rapporté ex : Sí, dijo ella.
Mais elle est facultative :
-dans la phrase interrogative sans mot interrogatif ex : ¿Usted quiere algo de beber ? Ou
quiere usted...
-avec les mots intransitifs
-pour des raisons stylistiques
Selon la volonté de l’émetteur, les phrases peuvent avoir une valeur différente.
Ex : ¡Has visto a qué hora llegas !
=> syntaxe interrogative à valeur exclamative dans la communication.
Voyons les différentes types de phrases simples :
✗ la phrase déclarative affirmative = l'émetteur transmet une information au récepteur GN +
GV
✗ la phrase déclarative négative = La négation s'exprime soit par des adverbes ou des formes
adverbiales, soit par des expressions restrictives (nunca, tampoco, ya no)
expression de la restriction => no... más que, sólo, no... sino // no... hasta ou no … antes de
quand la restriction s'applique au temps // ne … pas ( ni siquiera ou no... siquiera) // ni... ni
devant chaque élément à nier ex : ni Pedro ni pablo me ayudan
✗ la phrase interrogative (direct) = toujours accents écrits sur les mots directs portant sur la
personne ( quién avec en nombre avec le nom qu'il remplace), sur l'objet (qué invariable),
sur la personne objet (cuál-es=), sur la quantité (cuánto-a-s il est déterminant ex : ¿Cuántos
libros tienes?), sur le lieu (dónde), sur le temps (cuándo), sur la manière ( cómo, de qué
modo), sur la cause o le but ( por qué, para qué, a qué).
✗ La phrase dubitative : elle exprime un certain degré d'incertitude. Elle peut être déclarative
(+ou-) ou interrogative (+ou-)
Les adverbes de doute => quizás, tal vez, acaso + indicatif ( atténue l'incertitude)
+ subjonctif (renforce l'incertitude)
attention si placé après le verbe = jamais le subjonctif
=> a lo mejor + indicatif (il exprime la possibilité, la quasi certitude)
=> des périphrases verbales : puede que + subj / es posible que +
subj/ es probable que + subj/ debe de + infinitif
=> le futur et le conditionnel hypothétiques
✗ La phrase exclamative : elle permet au locuteur d'exprimer un sentiment ; il implique sa
subjectivité. Quand le verbe est au subjonctif, la phrase exclamative exprime un souhait.
Ex : ¡Qué alegría verte ! = elle permet au locuteur d'exprimer directement son sentiment ou
son étonnement
Quand l'exclamation porte sur un verbe ex : ¡Cuántos libros compras ! , elle est introduite
par Cuánto (pour quantifier) ou par cómo (pour qualifier)
✗ La phrase désidérative : elle permet d'exprimer un désir, un souhait, une volonté, une
exigence
qué + subj présent