Fiche texte 1
Arrias
Oeuvre : Les Caractères ou les moeurs de ce siècle
Introduction :
Au XVIIe siècle, le Classicisme se développe et inspire l’idéal de l’honnête homme : l’idéal d’un
homme possédant un ensemble de qualités morales et de vertus comme la maîtrise de soi, l’humilité
et la culture. C’est dans ce contexte que La Bruyère, un moraliste classique qui défend cet idéal,
écrit Les caractères publié en 1688. C’est un recueil de maximes, réflexions et portraits qui traite des
mœurs de l’époque dans plusieurs couches de la société : de la superficialité de la cour aux abus de
pouvoir du roi, en passant par l’hypocrisie de la Ville. Cet extrait du chapitre V, De la cour et de la
conversation, est le portrait d’un menteur nommé Arrias qui se fait prendre : c’est un personnage
contraire à l’honnête homme.
Ainsi, on peut se demander comment La Bruyère dresse le portrait du contraire de l’honnête homme
à travers Arias. L’extrait est composé de trois mouvements: le portrait moral d’Arias (l.1-6),
l’altercation avec un convive (l.6-11) et la chute (l.11-13).
Lecture du texte
1er mouvement :
Le premier mouvement s’intitule le portrait moral d’Arias. Il s’étend de la ligne 1 à la ligne 6 (jusqu'à
éclater). Ici, La Bruyère fait d’Arias un archétype de l’homme arrogant : en effet, Arias est décrit
moralement seulement, ce qui rend le personnage universel.
Tout d’abord, on remarque que Arias est un homme arrogant :
● Les hyperboles “a tout lu”, “a tout vu”, “homme universel” révèlent l'excès de sa prétention.
● Le présent d’habitude montre que cette arrogance est un caractère permanent
● Le champ lexical de l’apparence et de l’illusion “se donne pour tel”, “paraître”, “persuader”
précise que son arrogance se base sur l’illusion.
A partir de la ligne 2 avec “on parle”, on entre dans la deuxième phase du mouvement. On passe à
la narration, qui n’a pas de cadre spatio-temporel : Arias est mis en scène dans une histoire
atemporelle comme le prouve le contexte vague “ Un grand d’une cour du Nord”.
On découvre que Arrias est bavard :
● Il est le sujet de presque tous les verbes de parole : “ il discourt”, “il récite” donc il est le seul
à parler.
● l’accumulation et la période “on parle [...] éclater” montre qu’il ne s'interrompt pas.
Ensuite, c’est un être mal élevé :
● comme le révèle l’expression “ôte la parole”
● et la métaphore hyperbolique “rit jusqu’à éclater” : Arias est excessif, ne possède aucune
maîtrise de lui.
Arrias
Oeuvre : Les Caractères ou les moeurs de ce siècle
Introduction :
Au XVIIe siècle, le Classicisme se développe et inspire l’idéal de l’honnête homme : l’idéal d’un
homme possédant un ensemble de qualités morales et de vertus comme la maîtrise de soi, l’humilité
et la culture. C’est dans ce contexte que La Bruyère, un moraliste classique qui défend cet idéal,
écrit Les caractères publié en 1688. C’est un recueil de maximes, réflexions et portraits qui traite des
mœurs de l’époque dans plusieurs couches de la société : de la superficialité de la cour aux abus de
pouvoir du roi, en passant par l’hypocrisie de la Ville. Cet extrait du chapitre V, De la cour et de la
conversation, est le portrait d’un menteur nommé Arrias qui se fait prendre : c’est un personnage
contraire à l’honnête homme.
Ainsi, on peut se demander comment La Bruyère dresse le portrait du contraire de l’honnête homme
à travers Arias. L’extrait est composé de trois mouvements: le portrait moral d’Arias (l.1-6),
l’altercation avec un convive (l.6-11) et la chute (l.11-13).
Lecture du texte
1er mouvement :
Le premier mouvement s’intitule le portrait moral d’Arias. Il s’étend de la ligne 1 à la ligne 6 (jusqu'à
éclater). Ici, La Bruyère fait d’Arias un archétype de l’homme arrogant : en effet, Arias est décrit
moralement seulement, ce qui rend le personnage universel.
Tout d’abord, on remarque que Arias est un homme arrogant :
● Les hyperboles “a tout lu”, “a tout vu”, “homme universel” révèlent l'excès de sa prétention.
● Le présent d’habitude montre que cette arrogance est un caractère permanent
● Le champ lexical de l’apparence et de l’illusion “se donne pour tel”, “paraître”, “persuader”
précise que son arrogance se base sur l’illusion.
A partir de la ligne 2 avec “on parle”, on entre dans la deuxième phase du mouvement. On passe à
la narration, qui n’a pas de cadre spatio-temporel : Arias est mis en scène dans une histoire
atemporelle comme le prouve le contexte vague “ Un grand d’une cour du Nord”.
On découvre que Arrias est bavard :
● Il est le sujet de presque tous les verbes de parole : “ il discourt”, “il récite” donc il est le seul
à parler.
● l’accumulation et la période “on parle [...] éclater” montre qu’il ne s'interrompt pas.
Ensuite, c’est un être mal élevé :
● comme le révèle l’expression “ôte la parole”
● et la métaphore hyperbolique “rit jusqu’à éclater” : Arias est excessif, ne possède aucune
maîtrise de lui.