Note de cours - 08/03/2016
ÉCONOMIE - CONCURRENCE IMPARFAITE
ET ÉCONOMIE DE LA FIRME
THÉORIE DES JEUX
La théorie des jeux est une discipline à la croisée de l’économie et des mathématiques,
applicable à une multitude de problématiques sociales, politiques et économiques.
C’est un outil utilisé pour analyser le comportement économique des oligopoles, qu’il soit
coopératif ou non coopératif. Elle se divise en deux branches : l’une se concentre sur les
jeux coopératifs, tandis que l’autre s’intéresse aux jeux non coopératifs.
Cette théorie est utilisée dans :
- L’analyse des comportements stratégiques, en économie, appliquée aux relations
internationales et pour les jeux d’argent ou de société…
- La concurrence imparfaite
En concurrence pure et parfaite, lorsqu’il y a un grand nombre d’agents, chacun d’eux
exerce peu d’influence sur les autres. En revanche, dans le cas de l’oligopole, notamment
du duopole, des interactions stratégiques complexes se manifestent : chaque entreprise doit
non seulement prendre en compte les actions des autres entreprises, mais aussi les
réactions des consommateurs.
C’est là que la théorie des jeux entre en action.
Cette théorie comprend plusieurs formes de jeux :
● Jeu stratégique : Pour décrire un jeu stratégique (ou un jeu sous forme normale),
trois éléments doivent être spécifiés : 1) la liste des participants (joueurs), 2) pour
chaque joueur, un ensemble de stratégies, 3) pour chaque liste de stratégiques,
contenant une et une seule stratégie par joueur, les gains perçus lorsque les
stratégies de la liste ont été choisies. C’est ce type de jeu que l’on étudie
aujourd’hui.
● Jeux sous forme extensive
● Jeux simultanés et jeux séquentiels
Exemple de jeu stratégique, non coopératif : le Dilemne du prisonnier.
Il illustre une situation de jeu où l’équilibre atteint est sous-optimal. Dans ce contexte, la
solution optimale ne peut pas constituer l’équilibre du jeu en raison de la rationalité des
agents et des hypothèses de comportement et d’information. Ce dilemme démontre la
difficulté d’établir une coopération entre les agents, même lorsque celle-ci aurait pu
augmenter leurs bénéfices respectifs.
, Note de cours - 08/03/2016
Le jeu dans sa forme classique :
Deux suspects sont arrêtés par la police, mais cette dernière manque de preuves suffisantes
pour les emprisonner pour le crime grave. Ils ne peuvent les condamner qu’à un an de
prison pour des faits mineurs. La police doit donc obtenir des aveux pour pouvoir les
inculper pour le crime le plus grave. Comment s’y prendre ? La police interroge les suspects
séparément et promet l’amnistie à celui qui avouera en premier, s’il est le seul à parler. De là
surgit le dilemme : chaque suspect doit choisir entre avouer ou se taire, en tenant compte de
la décision que pourrait prendre l’autre suspect.
Structure fondamentale du jeu :
La matrice des gains est un tableau à double entrée qui résume les résultats d’un jeu
impliquant deux joueurs. Chaque combinaison de stratégies adoptées par les joueurs
génère différents gains, en fonction de leurs choix respectifs. Pour simplifier l’analyse, on
suppose que chaque joueur à seulement deux stratégies possibles. La combinaison de ces
stratégies donne quatre situations possibles
La matrice des gains présente les éléments suivants :
● Les stratégies du joueur un sont répertoriées dans les rangées.
● Les stratégies du joueur deux sont répertoriées dans les colonnes.
● Chaque cellule de la matrice contient les gains (ou payoffs) correspondants pour les
deux joueurs, selon la combinaison de stratégies choisies.
Les stratégiques sont des actions que chaque joueur doit sélectionner parmi un ensemble
donné, dans ce cas spécifique, l’ensemble des stratégiques est “nier” ou “avouer”.
Dans l’exemple des prisonniers, les policiers proposent un marché :
Si les deux suspects avouent leur crime, ils auront chacun un an de prison, si l’un avoue et
l’autre nie, ils encourent 0 ou 5 ans et si les deux nient, chacun aura quatre ans de prison.
La matrice des gains ressemblerait donc à ça :