ESPAGNOL - CULTURE ET CIVILISATION
CONTEMPORAINES
"L'Espagne va bien"
Expression de José María Aznar :
— Président du Parti populaire espagnol de 1996 à 2004.
— Il a dirigé le pays pendant une période de croissance économique importante, avec des
indicateurs macroéconomiques tous positifs. L'Espagne était alors un pays très dynamique.
Cette expression, largement critiquée par l'opposition, a été perçue comme déconnectée de
la réalité par ses détracteurs. Les socialistes pensaient qu'elle masquait des problèmes
sociaux. Entre les périodes de Rajoy et d'Aznar, une grande crise a détruit une partie
importante de l'économie espagnole, entraînant un taux de chômage impressionnant (24
% de chômeurs).
Les causes de la crise :
— Contexte international
— Politiques mises en œuvre en Espagne par Aznar
Il y a eu une transformation significative dans certains aspects radicaux de la société
espagnole, reflétant également la transformation internationale. On a observé l'arrivée de
plusieurs millions d'immigrants s'installant en Espagne en raison du boom économique dans
les secteurs de l'agriculture et surtout de la construction.
Entre 1998 et 2008, environ 800 000 maisons et appartements étaient construits
chaque année. Entre 2000 et 2008, l'Espagne a utilisé la moitié de tout le béton produit
en Europe. Ce développement économique a propulsé l'Espagne parmi les principales
puissances économiques de l'époque. L'Espagne est passée d'un pays de faible envergure
à une grande puissance économique. Les premières multinationales ont été créées :
Inditex, Repsol, Banco Santander…
On peut distinguer trois périodes politiques entre 1996 et aujourd'hui :
— 1996-2004 : Mandat de José María Aznar, arrivée du Parti populaire au pouvoir
— 2004-2011 : Mandat de Zapatero, retour des socialistes avec le PSOE
— 2011-aujourd'hui : Mandat de Mariano Rajoy, retour du Parti populaire
Nous pouvons également observer deux périodes économiques :
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, — 1998-2008 : Croissance économique très importante, appelée "la bonanza
économique", avec une évolution de +3,5 % chaque année. L'État a pu réduire
considérablement sa dette. Le déficit était inexistant et le chômage n'était que de 7 %.
— 2008 à aujourd'hui : La crise économique de la bulle immobilière. On compte 25 % de
chômeurs, 25 % de la population sous le seuil de pauvreté. Aujourd'hui, 2 millions de
familles n'ont aucun membre actif. Les jeunes rencontrent également des difficultés : 50 %
de chômage chez les jeunes. Le pays a un déficit de 6 % et un endettement colossal des
familles. C'est la pire crise de toute l'histoire de l'Espagne.
Entre 1996 et 2012, le niveau de corruption en Espagne était extrêmement élevé. Plus de
1000 politiciens ont été impliqués dans des affaires de corruption. Cela concerne tous les
partis politiques, notamment le Parti populaire de droite. Entre 2000 et 2004, certains
recevaient 6 000 € chaque mois, en plus de leur salaire.
I/ PARTIDO POPULAR DE AZNAR
Le Parti populaire s'appelait auparavant l'Alliance populaire. L'arrivée au pouvoir du Parti
populaire (PP) n'est pas due au hasard.
La période socialiste de 1982 à 1996 :
Entre 1982 et 1996, l'Espagne a été dirigée par les socialistes, sous la direction de Felipe
González avec le PSOE. Pendant cette période, la société espagnole a connu une
transformation importante, non seulement sur le plan démocratique, mais aussi sur le plan
économique et social.
De nombreuses nouveautés apparaissent :
— État-providence
— "Modernisation" de l'économie, consistant en une tertiarisation de l'économie avec
la fermeture de toutes les entreprises non rentables (comme la sidérurgie, la construction
navale, les mines, etc.).
L'arrivée des socialistes est un événement important. Ils obtiennent la majorité absolue, ce
qui alimente des pratiques qui, combinées à la libéralisation et au rapprochement entre le
monde politique et financier, génèrent une forte corruption. Par exemple : financement illégal
du PSOE et utilisation abusive de fonds de l'État.
Les socialistes adoptent des pratiques antidémocratiques, ce qui signifie que ceux qui
étaient synonymes de démocratie et de rectitude au début des années 90 commencent à
avoir une image particulièrement négative auprès de l'opinion publique en raison des
différents scandales dénoncés par la presse, notamment les nouveaux journaux (El Mundo).
Ces scandales, qui ont marqué la fin de la période socialiste en Espagne, sont très
importants pour comprendre la prise de pouvoir du PP.
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