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Première partie : question problématisée
Sujet : « En quoi l’été 1791 est-il un tournant dans la Révolution française ? »
Le 26 août 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est votée par
l’Assemblée, suite à la Révolution orchestrée par le peuple de Paris à l’été de cette même
année. Ainsi, après des violences dans tout le royaume, les députés proclament une société
nouvelle et affirme que « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. », de tel
manière qu’ils garantissent les changements politiques et sociaux apportés par la Révolution.
Toutefois, si l’ancien régime disparait, le roi est toujours présent. Ainsi, le 14 juillet 1790, la
fête de la fédération célèbre l’union du peuple et de son roi, et un serment de fidélité est prêté
par tous, créant un sentiment d’unanimité au sein de la nation, qui sera cependant transitoire.
En effet, à l’été 1791, en raison de nombreux événements, des tensions émergent, menant
ainsi à des ruptures à la fois sociales, mais également politiques. Dans le même temps, la
Constitution est votée et permet ainsi la mise en place d’un nouveau régime politique qui est
cependant en partie contesté. Nous constaterons donc que la période de l’été 1791 marque un
tournant dans le processus de la Révolution française de par les ruptures politiques et sociales
qu’elle fait naître, ainsi que par la mise en place d’un nouveau régime politique.
Dans un premier temps, nous constaterons les différentes ruptures politiques et sociales au
sein de la nation, puis nous aborderons la mise place du système politique de 1791, ainsi que
le vent contestataire duquel il s’accompagne
Ainsi, les événements de l’été 1791 sont synonymes de fractures majeurs, et ce, tant au
niveau social par la rupture entre la monarchie et la Révolution, qu’au niveau politique par
des divergences d’opinions au sein de la population et des divisions entre les classes
politiques.
D’une part, le 21 juin 1791, il devient évident que l’union entre le roi et la Révolution est
illusoire, brisant donc la confiance du peuple en la monarchie. En effet, dans la nuit du 20 au
21 juin 1791, Louis XVI et sa famille tente de fuir la France par l’est pour rejoindre des
troupes étrangères opposées à la Révolution. Reconnus en chemin, ils sont arrêtés à Varennes
et reconduits à Paris. Le roi est ainsi provisoirement suspendu de ses pouvoirs par
l’Assemblée constituante. Jusqu’à cet événement, le roi dispose du soutien de la grande
majorité des députés et du peuple qui le voit toujours comme leur souverain légitime ; la
monarchie n’étant donc jusque-là pas remise en cause. Cependant, cette tentative de fuite
révèle le double-jeu du roi, son refus, jusqu’alors masquée, du processus politique de
révolution en cours et ruine instantanément le large prestige dont il jouit alors auprès de la
population. Dès lors une grande partie de la population retire sa confiance au roi, il est
désormais considéré comme un traître. La rupture entre le peuple et le roi, ainsi que la
monarchie qu’il représente, est immédiate et irrévocable, et se lit dans les réactions de
l’opinion publique. Le roi et sa famille sont ainsi moqués, raillés et méprisés par le biais de
nombreuses caricatures. De plus, de nombreux révolutionnaires l’accusent de collusion avec
les Etats étrangers dans le but de rétablir l’Ancien Régime, renforçant de ce fait la défiance
des Français vis à vis du Roi. En effet, les dirigeants des Etats voisins craignent de voir les
idées révolutionnaires se répandre en Europe, risquant donc de mettre à mal leur régime
politique de monarchie absolu. Du reste, la confiance entre la monarchie et la Révolution
étant brisée, la question de la légitimité politique du roi se pose alors, le peuple réclamant la
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