Biologie et Société
Chapitre 1 : Amélioration des performances par le dopage
I. Définitions et Histoire du dopage
Le Dopage est l’usage d’un artifice (substance ou méthode) potentiellement dangereux pour la santé
des athlètes dans le but d’améliorer les performances d’un athlète.
Le dopage n’est pas nouveau. Des l’antiquité, on avait déjà des cas. On vérifiait l’haleine pour
détecter l‘alcool, on prenait garde tant qu’à l’utilisation de plantes et de diverses potions.
Il y avait des superstitions comme par exemple l’usage de la viande porc pour les lutteurs ou encore
de taureau pour les boxeurs et de chèvre pour les sauteurs.
Parmi les athlètes connus à cette époque, on peut citer la tenniswomen Suzanne Lenglen qui buvait
un verre de cognac lors de chaque changement de côté pendant un match.
II. Pourquoi ne pas accepter le dopage ?
➢ Tout d’abord cela viole l’équité sportive qui va à l’encontre de l’esprit sportif
➢ Danger pour les athlètes or le sport c’est la santé
➢ On ne connait pas les effets à long termes, ils sont difficiles à évaluer réellement
De plus, le dopage peut conduire à la mort. Sur 800 morts par an en France liés au sport, 78% sont
des morts subites non traumatiques d’origine indéterminée (ex avec Florence Griffith-Joyner morte à
38 ans, Marco Pantani décédé à 34 ans).
Le dopage existe non seulement dans le sport, mais aussi dans le domaine des études pour les
concours, le travail, le domaine artistique, campagnes électorales …
Les limites en ce qui concerne le dopage sont parfois difficile à définir comme par exemple pour le
café, les vitamines, les compléments alimentaires…
Le dopage est issu d’un détournement d’une thérapie médicale au profit du dopage.
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Les produits considérés comme dopant sont répertoriés dans le dictionnaire vidal. Dedans sont
répertoriés par exemple les bêta-antagonistes tel que les bronchodilatateurs, l’EPO pour les anémies
sévères, les corticoïdes pour les maladies pulmonaires, rhumatologiques, auto-immunes…
III. Les instances anti-dopage et le cœur du dopage
L’Agence Mondiale Antidopage classe les substances et les méthodes :
➢ Substance et méthodes interdites en permanence
➢ Substance et méthodes interdites en compétition
➢ Substances interdites dans certains sports
Les méthodes prohibées sont le dopage sanguin, les manipulations chimiques, physiques et
pharmacologiques et le dopage génétique. Concernant les substances prohibées, la liste s’avère un
peu plus longue : stimulants, narcotique, anabolisants, diurétiques et agents masquants, hormones
et substances apparentées …
Concernant maintenant les cibles des produits dopants :
➢ Système cardiovasculaire : notamment augmenter la capacité de transport d’oxygène par le
sang
➢ Système musculaire : développer la masse et les caractéristiques métaboliques des muscles,
donc la puissance et la force
➢ Système nerveux : accroitre les capacités d’attention et d’éveil, stimuler l’agressivité, limiter
la sensation de fatigue
➢ Os, cartilages, tendons, ligaments : Limiter les blessures, accélérer la guérison et la
récupération
➢ Système hormonal : Cf ci-après
➢ Système rénal : diurétiques pour perte de poids chez les boxeurs, mais aussi effet masquant
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IV. Dopage hormonal : pratique à haut risque
Le dopage hormonal est une pratique à haut risque car on touche à l’axe hypothalamo-hypophysaire
1. Stéroïdes anabolisants
Les Stéroïdes anabolisants augmentent la production de protéines par le corps.
Elle concerne 63% des contrôle positifs en 2013. C’est une injection de l’ordre de 25 à 50 fois
supérieure à la dose naturelle, l’effet est potentialisé par l’entrainement et est très efficace pour la
masse, le volume et la force musculaire. Cependant les effets secondaires ne sont pas négligeables :
➢ Homme : atrophie testiculaire, infertilité, développement des seins
➢ Femme : masculinisation, malformation du fœtus
➢ Hommes et femme : complications cardiovasculaires, le risque de morte subite est multiplié
par 4
Ils occasionnent donc des dommages irréversibles tel que l’hypertrophie ventriculaire.
2. Les Corticoïdes
Ils repoussent les seuils de la fatigue et de douleur :
- Psychostimulants : récepteurs cérébraux réduisent la sensation de fatigue
- Anti-inflammatoires & Antalgiques
Les Corticoïdes permettent une meilleure utilisation des substrats énergétiques par les muscles :
↑ stocks de glycogène musculaire, ↑ glycolyse, ↑ lipolyse
Mais les effets secondaires sont nombreux :
- Dépendance
- Fragilité osseuse (ostéoporose)
- Troubles métaboliques et vasculaires
- Insuffisance des surrénales (lieu naturel de production)
3. Les hormones de croissance (GH)
Le dopage aux hormones de croissance a des effets directs et indirects. Il agit sur la croissance des
tissus et le collagène. Cette forme de dopage est très efficace dans les sports où la masse/ volume
musculaire est important. Enfin, il est réputé peu détectable et moins risqué.
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V. Autre forme de dopage : Le Dopage Sanguin
Avec cette forme de dopage, on a la possibilité d’augmenter la quantité d’hémoglobine, ou agir sur le
muscle cardiaque ou encore augmenter la capacité d’utilisation de l’Oxygène.
Afin d’augmenter le transfert et la délivrance d’oxygène, il existe plusieurs méthodes :
➢ des transfusions sanguines (homologues puis autologues) :
➢ L’utilisation de l’Erythropoïétine (EPO) : C’est une hormone normalement sécrétée par les
reins stimulant la production de globules rouges par la moelle osseuse (traitement contre
l’anémie au départ).
Elle stimule la lignée érythrocytaire mais aussi l’apoptose.
➢ Stimulants de l’EPO : ESA = Erythropoïétine Stimulant-Agent
➢ Produits agissant de manière « indirecte », sur des facteurs de transcription : ex stabilisateur
du HIF (facteur induit par l’hypoxie), inhibiteurs du facteur GATA
➢ Inhalation de CO, xénon, argon ou hexafluorure de soufre ex : Russie passe de la 11e à la 1re
nation en 4 ans (Sotchi)
➢ Modificateurs allostériques de l’hémoglobine
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