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Résumé Fiche de cours sur le chapitre de philosophie 2025 : Le temps

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Cours
Bac de philosophie

Établissement
Lycée Claude-Monet

Voici une fiche de révision regroupant le cours complet et détaillé, des plans de dissertation type bac, les notions et définitions clés, les philosophes et leurs oeuvres affiliés au chapitre !

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Publié le 17 février 2025
Nombre de pages 6
Écrit en 2024/2025
Type Resume

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Chap 3 - Faut-il se désoler de vivre dans le temps ?

Définitions des notions clés et citations du texte
Temps : Il se divise en deux dimensions principales :
Objectif : mesurable (minutes, heures, années).
Subjectif : vécu par l’homme à travers sa conscience (souvenirs, projets).
Finitude : Caractère de ce qui a une fin, en particulier la vie humaine limitée par la mort.
Durée (Henri Bergson) : Continuité qualitative du temps vécu, différente de l’instant abstrait.

Citation de Bergson : « Notre présent et notre avenir prennent la couleur de notre passé ».
Citation de Sartre : « L’homme est un projet », exprimant la capacité de se construire un
futur choisi.
Citation de Sénèque : « Le temps seul est à nous », rappelant l’importance de l’appropriation
personnelle du temps.

Introduction :

La question posée invite à interroger une apparente négation : faut-il culpabiliser,
désespérer ou s’apitoyer sur le fait de vivre dans le temps ? Le temps apparaît comme une
force inéluctable que nous ne maîtrisons pas, souvent perçue de manière pessimiste : il
détruit, vieillit, et nous conduit inexorablement vers la finitude. Cette expérience semble
parfois s’apparenter à un abandon au cours des jours, à une passivité semblable à celle des
animaux, se laissant porter sans direction. Mais l’être humain peut aussi choisir de vivre
autrement : il peut exister, c'est-à-dire prendre le contrôle de son temps, construire une
histoire, et faire de ce passage une œuvre organisée par le sens et le choix.

L’homme est un être temporel. Il donne au temps une double dimension. D’un côté, un
temps objectif, mesurable, découpé en minutes ou heures, structuré par des calendriers et
des horloges. De l’autre, un temps subjectif, existentiel, que nous expérimentons comme
une durée intérieure, vécue de manière unique par chacun. Dans ce second sens, le temps
peut être appréhendé non comme un flux imposé, mais comme une matière à façonner :
nous pouvons regretter le passé ou nous y abandonner, mais nous pouvons aussi agir,
prévoir, et construire notre avenir.

Jean-Paul Sartre décrit l’homme comme « un homme de projet », capable de donner un
sens à son existence au-delà des simples instants ponctuels. Dès lors, vivre dans le temps
ne se limite pas à une contrainte biologique ou mécanique ; c’est une obligation d’exister,
d’agir, et de se réaliser. Cependant, cette obligation est-elle une bénédiction offrant la liberté
de choisir, ou une contrainte subie qui nous condamne à lutter contre une force qui nous
échappe ?

L’enjeu philosophique est de savoir si vivre dans le temps doit être considéré comme une
malédiction, source de désolation, ou comme une opportunité de donner à notre existence
une signification. Le problème se pose ainsi : le temps est-il une contrainte insurmontable,
ou peut-il devenir une ressource précieuse pour nous épanouir et devenir les auteurs de
notre propre histoire ? Nous verrons que, bien qu’il puisse apparaître comme une force

, extérieure destructrice, le temps constitue aussi l’essence même de l’existence humaine,
offrant à l’homme la possibilité de créer, de se souvenir et de se projeter.

I - la conscience de vivre dans le temps semble être une désolation pour l’Homme

A. l'homme semble être soumis à l'irréversibilité du temps et c'est pour ça qu'il
s'en désole

Le temps apparaît comme une force extérieure, un flux irréversible qui échappe à tout
contrôle. Cette flèche du temps, allant inexorablement du passé vers l’avenir, nous pousse à
avancer sans retour possible, nous privant de la possibilité de remonter à ce qui est perdu.
Cette irréversibilité rend le temps oppressant et suscite une désolation profonde.

Vladimir Jankélévitch, dans L’irréversible et la nostalgie, décrit le temps comme une
puissance arbitraire et omnipotente. Il évoque la nostalgie du passé irrémédiablement perdu
et l’angoisse face à la fuite du temps. Le temps, décrit comme un « assassin », détruit tout
sur son passage, condamnant l’homme à l’impuissance.

Cette idée se reflète dans la mythologie grecque avec Chronos, dieu du Temps, dévorant sa
descendance, une image immortalisée par Francisco de Goya dans Saturne dévorant un de
ses enfants. Ce symbole illustre la manière dont le temps consume tout, y compris ce qu’il
engendre, rappelant à l’homme sa finitude inéluctable.

B. Le temps nous dévore et nous mène à la mort

Le temps agit comme une force universelle de destruction : il érode les montagnes, dégrade
les objets par l’entropie et régit les cycles de vie des êtres vivants. Ce passage irréversible
du temps conduit inévitablement à la mort, rappelant la finitude qui affecte toutes choses.

Cette idée est puissamment illustrée par Francisco de Goya dans son tableau Saturne
dévorant un de ses enfants. Chronos, dieu grec du Temps, incarne ici une force destructrice,
dévorant ce qu’il a lui-même engendré. Cette allégorie souligne la manière dont le temps
consume tout, y compris l’homme, qu’il mène inexorablement vers sa fin.

Seul l’homme, conscient de sa propre finitude, sait qu’il est destiné à mourir. Cette
conscience aiguë de la mort est source d’angoisse, poussant l’homme à chercher des
échappatoires. Blaise Pascal, dans ses Pensées, montre que l’homme, par peur de cette
vérité, se réfugie dans le divertissement. Jeux, travail ou chasse deviennent des moyens de
se détourner de l’essentiel et d’éviter la confrontation avec sa propre mortalité. Ces activités
permettent de fuir l’angoisse du temps qui passe, mais elles ne l’annulent pas.

C. L'homme désire accéder à l'éternité

Ferdinand Alquié, dans Le Désir d'éternité, explore comment les passions humaines
traduisent une révolte contre le temps et ses effets, notamment le vieillissement. L’homme
cherche à s’affranchir de cette condition temporelle en rêvant d’éternité.

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