Approche anthropologique des pratiques
éducatives familiales
L’ÉDUCATION DANS LES SOCIÉTÉS PRIMITIVES
La « famille normale » n’a de sens que dans un contexte défini à la fois
historiquement et géographiquement et elle ne se réfère qu’aux
représentations majoritaires dans une société particulière. La norme de la
famille n’est jamais absolue, elle est relative à un système de
représentation variables.
Il y a autant de système éducatif qu’il y a de sociétés primitives. Mais, à
l’intérieur d’une société primitive donnée, il n’y a qu’un seul système
éducatif. Dans nos sociétés actuelles, on utilise plus de pédagogies
alternatives.
Dans ces sociétés, le statut de chacun et son rôle sont définis
principalement par son sexe et ses rapports de parenté.
C’est le clan qui éduque le nouveau venu, même s’ils n’ont pas de lien de
parenté particuliers.
Conséquence de l’éducation diffuse : les institutions éducatives restent
exceptionnelles. Il n’y a pas de temps ou de lieu pour apprendre, on
apprend tout le temps.
Le rôle éducatif principal de la famille est d’inculquer aux enfants les
normes de la société. L’objectif est de rendre les enfants normaux. On
veut rendre l’enfant désirable pour la société.
Porter et saisir : les mères et leur nouveau-né
Les soins apportés au nouveau-né vont l’intégrer dans la société. Les
gestes maternels les plus simples sont déjà nettement ritualisés.
Chez le tout petit, l’éducation commence déjà par l’éducation au sens. Les
règles de puériculture peuvent être transmises soit par la tradition soit par
la documentation.
Les modalités des premiers attachements influent sur la personnalité
future.
On distingue deux types de société entre les sociétés qui établissent entre
la mère et l’enfant une relation primaire proximale ou une relation
primaire distale.
- Relation proximale :
o Prépondérance du toucher
o Corps de la mère en permanence en contact avec le corps
de l’enfant
- Relation distale :
o Prépondérance de la vue
o L’enfant est peu touché et peu porté
, Ce portage permanent entrainerait chez l’enfant une stimulation
vestibulaire aléatoire, càd que l’enfant va être stimulé de façon
aléatoire, ce qui va favoriser sa motricité.
Rite du bain :
Dans la plupart des cultures, l’enfant est fréquemment touché,
différemment par la mère et le père, mais aussi selon le sexe du bébé.
Dans les sociétés primitives, on pourra observer des pratiques dures sans
pour autant qu’elles soient maltraitantes.
En Nouvelle-Guinée, il y a une forme de brutalité entre le contact de la
mère et du nouveau-né, les enfants étaient portés dans des paniers qui
irritent la peau.
Deux « idéologies » s’affrontent :
- Les sociétés à relation proximale considèrent que plus
l’attachement est fort, plus le détachement sera facile.
- Nos sociétés mettent en avant la valeur du détachement précoce
Au Japon, si l’enfant détourne le regard d’un inconnu, alors ça prouvera la
sécurité de l’attachement du bébé à sa mère. Alors qu’aux États-Unis,
c’est l’inverse.
De même, il y a plusieurs croyances sur la question des pleurs du bébé.
En Occident, si on console trop l’enfant qui pleure, on a l’impression de
céder à ses caprices. Alors qu’en Afrique, c’est tout à fait l’inverse qui se
passe, les pleurs des enfants sont interprétés comme des mauvais
présages qu’il faut stopper au plus vite.
La religion influence les pratiques. Dans certaines régions du Maghreb, on
va donner quotidiennement du miel aux enfants pour que des choses
douces sortent de leur bouche.
En Tunisie, les jeunes enfants sont volontairement maintenus dans un été
de saleté repoussante pour qu’ils n’attirent pas l’envie et qu’ils échappent
au mauvais œil.
Les différences éducatives
C’est en regardant vivre et agir les adultes que l’enfant va apprendre son
futur rôle. L’apprentissage se fait le plus souvent par l’observation ou la
reproduction ludique des actes des adultes.
On exige rarement la même chose des filles et des garçons.
Souvent, les garçons sont privilégiés. Par exemple, Mead a montré que
dans les iles Samoa, c’est la grande sœur qui a la responsabilité éducative
des plus jeunes, c’est elle qui est punie quand les enfants dérangent les
adultes. Le père privilégiera quasiment toujours le fils. On observe
fréquemment une rupture précoce des liens entre fille et garçon.
Malinowski a fait une étude sur une population particulière, les
trobriandais. Il montre dans cette société qu’il faut éviter toute proximité
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