Stendhal: Le Rouge et le Noir
Introduction
Stendhal
Déteste toute la période de la Restauration et idéalise Napoléon
Idéalise l’Italie : « plus vrai que les français : montrent les sentiments »
Amoureux et romantique, mais aussi ironique
Style moderne : écrit très vite, parfois avec des petites fautes stylistiques
+ aime jouer avec les mots (« le rouge et le noir »1)
Inventé le mot « touriste »2
Le Rouge et le Noir
Stendhal avait lu dans un journal qu’un homme avait tiré sur une femme dans une église et serait
guillotiné ° Julien Sorel : le héros de « Le Rouge et le Noir »
Julien entre dans le monde de l’aristocratie comme un percepteur d’un couple riche avec deux fils et
devient un domestique
Il y a une distance entre Julien et la famille, mais à l’intérieure il est proche d’eux
(ce qui explique tous ces contacts sociaux)
Bildungsroman : un roman d’apprentissage : d’un homme/une femme qui est en train d’apprendre
qui il/elle est dans la société
Dans le livre, il y a continument une sorte de lutte entre des êtres qui ont en eux un élan vitale 3.
L’oxymore de la vie
L’intransitivité de la littérature est aussi lié à l’intransitivité de la société : on montre la société, mais
elle dit aussi quelque chose. Dans cette oxymore, il y a une alliance des contraires : elle dit ce qu’elle
ne dit pas ; elle dit deux choses à la fois (« j’invente et je dis la vérité », « je parle de la littérature et
je parle de la société »). Les deux sont présent avec la même force.
On trouve ce mélange aussi dans la vie : dans la vie, il y a aussi souvent des situations où on veut ce
qu’on ne veut pas et on aime ce qu’on n’aime pas. C’est un sensation embêtant, donc en lisant des
livres, cela peut aussi rassurer : « je ne suis pas la seule personne qui sent ces choses ». Cela aide à
accepter certaines difficultés.
Chaque chapitre commence par un exergue. L’exergue qui ouvre le livre est « la vérité, l’âpre
vérité ». Cet exergue montre que ce livre invente de la fiction, mais dit la vérité au même temps.
Dans cet exergue, Stendhal reprend le caractéristique de la littérature : la littérature est « un
mensonge vrai ».
1
Le rouge symbolise l'armée et le noir le clergé. Ainsi durant tout le roman, le protagoniste hésite entre l'armée
et sa passion pour Napoléon, et le clergé, qui lui a permis d'effectuer ses études et a donc favorisé son
ascension sociale.
2
<”le grand tour” = aller en Italie pour visiter Rome. Un « vrai gentleman » doit être allé au moins une fois en
Italie pour faire ce « grand tour »
3
Une sorte de désir de vouloir montrer que ce monde a sur soi-même un rôle à jouer dans la société et qu’on
peut être quelqu’un qui se sent bien dans cette société ; montrer la difficulté qu’il y a entrer dans une société
qui a des codes, des rites et une hypocrisie dans laquelle cette élan vitale souvent ne fonctionne pas.
(inwendige levenskracht)
, Chapitre IX
Julien a une conversation avec Madame de Rênal (sa patronne) et son amie. Il est dans le moment et
touche, par hasard, la main de Madame de Rênal. Cette main devient un personnage, quelque chose
d’autonome dans ce chapitre. Tout à coup il se donne un défi : garder la main dans sa main, pour
montrer qu’il n’est pas n’importe qui. Ce contact physique est quelque chose d’interdit, donc faire
cela montre qu’il fait des choses exceptionnelles. Dans ce chapitre IX, il essaie de relever ce défi.
Chapitre XVII
Au deuxième volume du livre, Julien travaille dans une autre maison à Paris. C’est une vie très
différente de dans la campagne : il est dans le grand monde. A nouveau, il a une relation amoureuse,
cette fois avec Mathilde, la fille de son patron. Vue qu’ils ne sont pas mariés, cette relation est tabou.
Ce chapitre se situe après la première fois qu’il avait été physique avec Mathilde. Il compare les deux
femmes.
Mathilde ne le regarde pas. Julien ne comprend pas ce qui se passe : ils ont eu une nuit intime, mais
le lendemain elle fait comme s’il n’existait pas. Il cherche à comprendre pourquoi. Pour lui, une
réponse possible est la religion. Dans ce deuxième volume, il comprend déjà la société
(bildungsroman) : pour la classe des aristocrates la religion est quelque chose qu’ils utilisent pour
garder leur position dans la société.
Julien fait quelque chose de courageux : il décide de dire à son patron d’une façon catégorique qu’il
va aller à Toulouse. Mais il tombe sur Mathilde en lieu de son patron, ce qui est imprévu et il a
l’attitude surpris. Normalement, il est une personne qui a une stratégie en tête, mais parce que cette
situation était imprévue, il n’avait pas pensé comment il va agir et parler avec elle, donc il dit une
certaine vérité et montre sa tristesse.
Chapitre XIX
Ce chapitre montre la doute qu’a Mathilde. Avec sa famille, elle va à l’opéra. Elle s’identifie à ce
qu’elle entend. Après une nuit de répéter les paroles de l’opéra, elle conclut qu’elle va arrêter ses
sentiments. Stendhal ouvre des parenthèses pour expliquer pourquoi les lecteurs ne doivent pas être
irrités par Mathilde.
Analyse
Chapitre IX
L’ironie avec l’ambiguïté
Il décrit des scènes typiquement romantiques (par exemple : un homme qui prend la main d’une
femme) et les soutient avec une côté sentimentale et la cliché de la nature qui est présente.
Cependant il montre que c’est en fait une situation tout différente. Les deux personnages (Julien et
Madame de Rênal) ont une non-communication totale. Ils sont dans deux univers complètement
différents.
Prendre la main d’une femme est souvent quelque chose d’amoureux, mais lui, il est dans une toute
autre logique.
Il est dans une logique quasi militaire et dans une logique d’amour propre.
Elle est dans une logique amoureuse et dans une logique de nouveauté. Elle est fidèle à son mari,
mais découvre quelque chose de neuf et il y a une attirance inconsciente.
Par exemple : « Elles jouissaient de ce temps, qui, pour certaines âmes délicates, semble augmenter
le plaisir d’aimer. » une phrase typique et ironique. La situation est un jeu pour Julien.