Résumé Condensé et synthèse des grands courants de la théorie économique
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Les grands courants de l\'analyse économique
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La fiche a été construite en préparation des concours pour HEC Paris (et m'a permis d'intégré l'école) :
Un code couleur précis est utilisé et facilité l'assimilation des connaissances
De multiples références y sont mentionnées et datées
La fiche est le fruit de plusieurs sem...
I- De l’Antiquité à la fin du 17e siècle : la pensée économique avant la science
économique :
A) La pensée économique dans l’Antiquité* (-3500 – 476) :
1- Hésiode, Xénophon, Platon :
La tradition admise aujourd’hui est de faire du poète grec Hésiode le premier auteur à avoir parlé d’économie.
Vivant au -8e siècle, il compose le poème Les Travaux et les Jours, une apologie du travail qui en fait le fondement de
la vie en société, procurant bien-être et sagesse.
Le second initiateur de l’économie est Xénophon. Vivant au -4e siècle, il rédige l’Economique, œuvre normative
constituée d’un ensemble de conseils à mettre en œuvre pour la gestion domestique, objet même de l’économie.
Les idées économiques vont ensuite émerger dans un cadre plus philosophique. Dans une société athénienne de
plus en plus inégalitaire où les conflits sociaux empêchent l’émergence d’une croissance éco, Platon, au -4e siècle, va
imaginer une société idéale et apaisée dans La République. Cette société harmonieuse suppose peu d’hommes, et
idéalement 5040 citoyens, pas un de plus, pas un de moins…
2- Aristote :
Vivant au -4e siècle, il est le premier à distinguer valeur d’usage (qui correspond au service rendu) et valeur
d’échange (qui se forme sur le marché). C’est ainsi que l’eau a une valeur d’usage très élevée (sans eau, on meurt),
mais une valeur d’échange nulle, à l’inverse du diamant : c’est le paradoxe de l’eau et du diamant.
Aristote travaille aussi sur la nature de la monnaie. Alors que le troc repose sur le principe de la double
coïncidence des désirs, Aristote montre que dans une économie monétaire, la monnaie joue le rôle d’intermédiaire
des échanges. Par ailleurs, il est l’initiateur du principe de la monnaie matérielle : le monde du commerce est amené
à choisir un objet matériel pour en faire de la monnaie.
Enfin, Aristote condamne le taux d’intérêt, principe même de ce qu’il appelle la « chrématistique
condamnable »*.
B) La pensée scolastique* du Moyen-âge* (476-1492) :
Saint Thomas d’Aquin poursuit les thèses d’Aristote dans La Somme Théologique (1274) : s’il s’oppose à
l’accumulation de richesse au niveau individuel, il défend toutefois la propriété privée, considérant que la propriété
collective incite à la négligence, à la paresse. Père de l’Eglise moderne, il considère le taux d’intérêt justifié si on
risque de perdre l’argent prêté ou encore si avec cet argent prêté le débiteur réalise un profit. Toutefois, il
condamne l’usure (prêt à un taux abusif).
Quant à Nicolas Oresme, il publiera son Traité des monnaies (entre 1355 et 1360), considéré comme le premier
ouvrage strictement économique de l’histoire. Il y expose ce qui est l’ancêtre de la théorie monétariste : toute
augmentation de la quantité de monnaie sur un territoire conduit à une augmentation des prix.
C) La pensée mercantiliste (16e siècle – milieu du 18e siècle) nait des bouleversements intellectuels,
culturels et économiques de la Renaissance :
1- Les bouleversements économiques et culturels des 15-16e siècles :
Après les drames du 14e siècle (peste, famine, Guerre de Cent Ans,..) un renouveau intellectuel s’opère. C’est en
effet l’époque des Grandes Découvertes* : le commerce transatlantique se développe alors énormément, et apporte
en Europe des produits nouveaux (pomme de terre, canne à sucre,..). Par ailleurs, un afflux considérable de métaux
précieux arrive du Nouveau-Monde, entrainant une hausse sensible des prix en Europe. Le dynamisme éco repose
également sur des progrès industriels et agricoles : Gutenberg invente l’imprimerie dans les 1450s, et en Angleterre
débute le mouvement des enclosures au 16e siècle.
Le 15e siècle est également l’époque de la Renaissance en Italie, qui se propage en Europe au 16e siècle. Ce
mouvement intellectuel est nourri d’œuvres antiques (Homère, Platon, Epicure,..) dont se gargarisent les
humanistes (Rabelais, Thomas More,..). Par ailleurs, cette Renaissance s’exprime d’un point de vue scientifique,
puisque c’est l’époque où Copernic fera la découverte du mouvement des planètes (1543).
, Cette Renaissance voit l’avènement de l’individualisme : le citoyen antique vivait pour la cité, l’homme médiéval
pour Dieu, l’homme de la Renaissance pour lui. En effet, la Réforme que mènent Luther et Calvin contre les
indulgences (95 thèses en 1517) va diviser la chrétienté, au même moment où le développement du commerce rend
l’individu de plus en plus individualiste.
2- Le mercantilisme et la naissance de « l’économie politique » :
Le Marquis de Mirabeau est le premier à utiliser le terme de « mercantilisme « en 1763, mais c’est réellement
Adam Smith qui le popularisera en 1776. Il s’agit d’une doctrine économique qui prône le développement
économique via l’accumulation de richesses (métaux précieux) grâce à une forte implication de l’Etat
(protectionnisme et subventions à l’exportation). Bien souvent, on fait donc l’apologie de l’absolutisme, comme le
fait Hobbes dans Le Léviathan (1651)
En outre, les mercantilistes vont chercher à proposer des moyens efficaces pour accroitre la puissance politique
du royaume en développant sa puissance économique: c’est ce qu’on va appeler « l’économie politique », dont la
paternité revient à Antoine de Montchrestien dans Traité d’Economie Politique (1615), dans lequel il conseille le roi
Louis 13.
3- Les mercantilistes vont promouvoir le commerce car ils établissent que la puissance politique du souverain
passe par l’enrichissement des marchands du royaume :
Le mercantilisme espagnol est qualifié de bullioniste. Il repose sur la conviction que la quantité d’or est la
richesse par excellence. En effet, la puissance de l’Etat repose en partie sur sa capacité à mobiliser une armée
nombreuse, ce qui nécessite une large disponibilité de métaux précieux. Il préconise d'empêcher par tous moyens
l'or et l'argent entrés dans le pays de sortir des frontières. Il fut appliqué par Charles Quint et Philippe II, ce qui
participa à l’âge d’or de l’Espagne* sous la Renaissance. Un de ses représentants théoriques est Damian de Olivares.
Le mercantilisme français est qualifié de « colbertiste ». Il est principalement représenté par Jean Bodin, qui écrit
Réponse aux paradoxes de Monsieur de Malestroit touchant l’enrichissement de toutes choses (1568) dans lequel il
développe la théorie quantitative de la monnaie, cad l’idée que l’augmentation de la quantité de monnaie en
circulation se traduit par une hausse du niveau général des prix, phénomène favorable à l’économie selon lui
puisqu’une monnaie abondante garantit des taux d’intérêts bas. Or, l’Etat a besoin de ces bas taux d’intérêts pour
promouvoir l’industrie tournée vers l’exportation : c’est l’idée de Colbert.
Le mercantilisme anglais est qualifié de « commercialiste ». Plusieurs noms sont à retenir. Thomas Mun, qui
propose d’augmenter les droits de douane pour réduire les importations, mais aussi de favoriser les exportations.
Egalement Josiah Child, qui voit dans l’accroissement de la masse monétaire le moyen de faire baisser les taux
d’intérêts. Et enfin William Petty.
II- 18e siècle : l’émergence du libéralisme sous l’influence des physiocrates et d’Adam
Smith :
→La nécessité de dépasser la pensée mercantiliste est apparue dès les premiers signes de déclin de l’Espagne.
A) Les précurseurs de la physiocratie partent d’une critique de la pensée mercantiliste :
1- Pierre Le Pesant Seigneur de Boisguilbert :
Il est souvent présenté comme le fondateur du libéralisme éco. Dans Détail de la France (1695), il critique les
mercantilistes en disant que la richesse n’est pas l’accumulation d’or et d’argent, mais la satisfaction des besoins
humains, autrement dit les produits de l’agriculture.
2- Richard Cantillon :
Il écrit Essai sur la nature du commerce en général (1755), dans lequel il considère que l’inflation que crée l’afflux
d’or et d’argent sur le territoire rend le pays moins compétitif et lui fait perdre des débouchés à l’export. Avec cette
œuvre, il influence nettement les physiocrates.
B) La physiocratie (1758-1776) défend l’importance de l’agriculture et de la nature :
L’heure de gloire de la physiocratie commence avec la publication du Tableau Economique (1758) de François
Quesnay et s’achève plus ou moins avec les édits de Turgot en 1776, visant à moderniser l’éco française et qui lui
vaudront d’être renvoyé par Louis 14.
L’idée est de dire que l’enrichissement du royaume passe par l’agriculture, à laquelle ils accordent une dimension
quasi religieuse. Cette agriculture ne doit donc pas être écrasée par l’impôt, ni par des barrières qui empêcheraient
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