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Résumé Fiche de lecture de "Droit naturel et histoire" de Léo Strauss

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Fiche complète de l'ouvrage de Léo Strauss Rédigée en classes préparatoires et corrigée par un professeur de philo

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  • 31 januari 2022
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  • 2021/2022
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Léo Strauss, Droit naturel et histoire

Chapitre 5 : « Le droit naturel moderne »

Il s’est produit une cassure ou du moins une transformation au cours de temps, notamment
avec l’apparition des sciences modernes qui s’écartent de l’influence théologique. Hobbes
fut celui qui, le premier, traita de cette nouvelle analyse du droit naturel moderne, influencé
par de tels bouleversements.

Hobbes (1588-1679) doit à la tradition une idée fondamentale : pour lui, la philosophie est
possible ou nécessaire.

Incarnée par les philosophes classiques tels que Platon, Aristote, Cicéron ou Sénèque, la
tradition de la philosophie politique renvoie à une analyse particulière du droit naturel.
Selon ces auteurs, le meilleur régime politique est juste, il est inspiré par le politique et a
pour but le bien public. Pour Hobbes, les sophistes ne rentrent pas dans cette analyse au
sens où leur tradition anti-idéaliste n’est pas considérée comme philosophie politique
puisqu’elle ne se souciait que du bonheur, de la gloire etc.
Il adhère donc indirectement à cette conception idéaliste mais prétend être l’auteur de la
première analyse scientifique et philosophique de la loi naturelle.
Cependant, il rejette cette tradition tout en y adhérant : selon lui, l’erreur des philosophes
traditionnels est d’affirmer que l’homme est par nature un animal politique et social. Hobbes
estime que l’homme est par nature un animal apolitique et asocial (où le bien=agréable). Ce
qui semble alors se dégager du domaine politique, Hobbes lui réinsuffle une dimension
politique en « créant » l’hédonisme politique, lié à l’athéisme politique plus tard analysé par
Burke (1729-1797). Assuré de l’échec de la philosophie traditionnelle à trouver cet idéal de
sagesse, Hobbes estime qu’il faut d’abord trouver la méthode permettant l’avènement de la
sagesse. L’opposition entre philosophes dogmatiques et philosophes sceptiques ne peut
amener la sagesse. Laisser se développer le scepticisme, et montrer qu’il ne peut anéantir la
vérité dogmatique est le moyen par lequel cette sagesse pourra s’instaurer.

Seuls les mathématiques avaient réussi à apporter des solutions, la nouvelle philosophie
dogmatique devait donc les utiliser. Le scepticisme absolu garde pourtant tout son sens avec
Hobbes puisque la conception de l’univers chez les traditionnels excluait toutes autres
sciences et aboutissait ainsi à un scepticisme. La science serait alors ce qui pourrait analyser
de nouveau l’univers, une île artificielle. « Nous ne comprenons que ce que nous créons » dit
Léo Strauss sur Hobbes, les mathématiques sont ce qui résiste au scepticisme et qui
permettent la connaissance puisque grâce à elles, nous comprenons ce que nous créons.
L’île exempte des thématiques téléologiques est donc possible voire trouvée.
Cependant, les êtres nous sont inintelligibles (puisqu’on ne les crée pas) et donc une science
de la nature reste hypothétique. L’homme ne peut entièrement comprendre la nature et le
scepticisme apparait toujours comme une dernière option face à l’inintelligibilité (absence
d’évidence). L’homme est comme enchaîné dans cet univers dont il semble ne rien connaître
(le silence éternel des espaces infinis et la peur de Pascal dans les Pensées) et c’est pour cela
que la sagesse peut s’instaurer (« L’homme n’a que ses chaînes à perdre » dit Strauss).
L’Histoire rehausse la condition humaine en faisant oublier à l’homme l’éternité. Hobbes
répond au problème téléologique en disant que la connaissance en tant que fin suffit. Cela

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