en rouge ce qu’il ne faut pas marquer, mais repères utiles
INTRODUCTION
Le poème appartient à une époque passée de la vie de l’auteur, contextualisé ici
dans la période du romantisme. Le poème est un aspect intime de Musset qui
s’adresse uniquement à son amie d’enfance Marie Mennessier-Nodier, d’où le titre
“Sonnet à madame M.N.” adressé en 1943.
Ce Sonnet constitué de 2 quatrains et 2 tercets en alexandrins fait partie du registre
lyrique.
Nous allons étudier de quelle manière le poème rentre dans le parcours étudié, les
“Mémoires d’une âme.” Dans un premier temps nous analyserons l’échange intime
de Marie et le poète, puis nous étudierons le bonheur de se souvenir, et enfin nous
verrons la nostalgie de l’auteur face à ce temps révolu.
I)L’échange intime de Marie et le poète
La première strophe du sonnet est un dialogue entre le poète et son amie
d’enfance, nous vivons la reconnexion des deux parties après s’être perdues de vues
durant longtemps, nous pouvons supposer qu’il s’agit contextuellement de la période
où ils ont repris contact en 1943:
La présence du vouvoiement nous montre cette distance crée au fil des années mais
aussi le fait qu’ils soient devenus adultes comme nous pouvons le relever “ vous” vers
1 et vers 3.
Nous faisons intrusions dans un dialogue intime qui fait l’évocation de l’enfance
comme nous pouvons le voir vers 1 “enfant” et vers 3 “bambin”, tellement intime que
nous avons l’impression de voir l’autre comme ils se voyaient enfants: la description
de la fille est très imagée sur l'extérieur “ fraîche comme une rose et le coeur dans les
yeux”(v.2), l’utilisation de la comparaison et de la métaphore donne un aspect plus
réaliste à l'image. Tandis que la description du petit garçon est concentrée sur
l’intérieur “boudeur et paresseux (v.3), “ Vous aimiez…” (v.4).
Nous pouvons noter une musicalité dans cette première strophe, en effet les vers sont
en alexandrins marqués par une césure à l'hémistiche du vers, ce qui crée une
régularité et un confort sonore assez dynamique. De surcroît, les rimes sont
embrassées ce qui nous valide cette musicalité.
II) le bonheur de se souvenir
Dans la deuxième strophe, nous assistons à un réel bonheur de se souvenir. En effet,
nous retrouvons le champ lexical de la joie:
“ riait”(v.7) "léger","gai"(v.8).
Dans cette strophe nous pouvons observer que la relation a évolué nous passons à un
“je” des deux parties chacun leur tour traduisant un échange de lettres à un “nous”
omniprésent”: “nous”(v.5,6,7) “notre”(v.5). Nous ressentons une connexion, un lien
renoué, une familiarité retrouvée et un réel plaisir partagé. Pour le prouver le poète
personnifie “le jeune souvenir” (v.7) qui “riait entre nous deux” ,Musset à fait ce choix
car à part entière le souvenir créé le lien entre les deux, et ravive cette sensation
d’enfance “ léger comme un écho, gai comme l’espérance”, il utilise des comparaisons
pour imager son sentiment profond, l’écho rappelle le lointain et l’espérance rappelle
, l’espoir du renouveau.
“ Et nous parlions déjà le langage de vieux” vers 6 ,montre une réelle complicité et
compréhension qu’ils avaient l’un pour l’autre qui ne devait pas correspondre au
langage des autres enfants.
Cette strophe se constitue en alexandrins avec des rimes embrassées qui créent une
continuité cohérente avec la première strophe.
III)la nostalgie de l’auteur face à ce temps révolu.
Les deux derniers tercets, dégagent une autre atmosphère, mélancolique dans un
premier temps, il s’agit plus d’une introspection du poète.
On observe un repli sur soi avec un vocabulaire plus péjoratif: “lâche”, "mourir" (v. 9)
et “Ô” qui montre un monologue.
Vers 9 et 10 nous retrouvons “ Le lâche craint le temps parce qu’il fait mourir, Il croit
son mur gâté lorsqu’une fleur y pousse”, de mon avis, l’auteur s’identifie dans le
lâche, en effet le temps et passé et il a dû acquérir une certaine lassitude de la vie puis,
cette image, la métaphore utilisée de la fleur qui pousse, décrit le bonheur ressenti de
se souvenir. Cette fleur est équivalente à la mémoire qui vient et qui part par périodes
de la vie. Il la personnifie de tel “voyageur ami, père du souvenir” (v.11) .
Cette routine de la vie vient d'être réconfortée et apaisée par la mémoire qui ressurgit,
il l’image dans les trois derniers vers “ C’est de ta main consolante, et si sage et si
douce,- Qui consacre à jamais un pas fait sur la mousse,- Le hochet d’un enfant, un
regard,un soupir”.
Nous retrouvons le champ lexical de la douceur qui vient souligner cette béatitude,
cette nostalgie du goût du bonheur ressentie dans la vie passée de Musset :
“douce”(v.12), “mousse” (v.13), “ enfant” (v.14),...
Le contraste des deux derniers vers, fait ressentir cette sensation de nostalgie face à un
passé lointain.
Nous notons dans ce dernier tercet, une allitération en “s” qui pourrait souligner le
mot “douce” vers 12.
CONCLUSION
Pour conclure, le poème rentre effectivement dans le cycle étudié: Les mémoires
d'une âme. En effet, après étude du poème il en comporte toutes les caractéristiques. A
la manière des Contemplations de Victor Hugo, nous sommes face à un recueillement
intime de l’auteur, on retrouve bel et bien le caractère autobiographique du poème, il
partage une pensée. Le poème est lyrique car on retr Le poème appartient à une
époque passée de la vie de l’auteur, contextualisé ici dans la période du
romantisme. Le poème est un aspect intime de Musset qui s’adresse uniquement à
son amie d’enfance Marie Mennessier-Nodier, d’où le titre “Sonnet à madame M.N.”
adressé en 1943.
Ce Sonnet constitué de 2 quatrains et 2 tercets en alexandrins fait partie du registre
lyrique.
Nous allons étudier de quelle manière le poème rentre dans le parcours étudié, les
“Mémoires d’une âme.” Dans un premier temps nous analyserons l’échange intime
de Marie et le poète, puis nous étudierons le bonheur de se souvenir, et enfin nous
verrons la nostalgie de l’auteur face à ce temps révolu.
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