Résume des 3 dernières section du chapitre 5 de Condition de l’homme moderne
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Condition De L\'Homme Moderne
Résume des 3 dernières section du chapitre 5 de Condition de l’homme moderne d’Arendt : « L’action comme processus »
« L’irréversibilité et le pardon »
« L’imprévisibilité et la promesse »
Environ 200 mots par section
Arendt : condition de l’homme moderne : explication de texte du chapitre 4 « l’œuvras «
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Résumé des trois dernières sections de La condition de l’homme
moderne (p. 295 à 314)
Dans la section « L’action comme processus » Arendt rappelle tout d’abord que la
suppression du travail a transformé les objets d’usage, caractérisés par leur durabilité, en produit de
consommation. De même, la suppression de l’action a modifié le rapport entre les hommes et la
nature. Désormais ces derniers n’observent plus la nature de façon passive mais agissent
directement sur elle et parviennent à réaliser des « processus naturels » de manière artificiel. Ces
processus imprévisibles, comme l’Histoire et la nature, ont pour origine la faculté d’agir et ne
peuvent être contrôlés du fait des conséquences infinies qu’ils engendrent. En ce sens, un acte est
immortel puisque son processus peut perdurer jusqu’à la fin des temps. Dès lors, l’action entrave la
liberté des hommes car ces derniers doivent être responsables de leurs actes. Le non-agir serait alors
une solution pour accéder à la liberté totale tout en sauvegardant sa souveraineté et son intégrité.
Cependant cette solution résulte de l’assimilation de la liberté à la souveraineté ce qui n’est pas le
cas selon Arendt. En effet, si l’on assimilait la liberté à la souveraineté aucun homme ne serait libre
puisqu’aucun homme n’est seul souverain sur Terre, cette dernière étant habitée par « les
hommes ».
Dans la section suivante « l’irréversibilité et le pardon » l’autrice montre à nouveau que
l’action, jumelée à la parole, permet à l’homo faber d’échapper à sa condition et qu’à son tour ce
dernier permet à l’animal laborans d’échapper au cycle perpétuel du travail. Arendt montre alors
que les facultés du pardon et de faire des promesses permettent d’échapper à l’irréversibilité et à
l’imprévisibilité du processus déclenché par l’action. Ces deux facultés sont soumises à la pluralité
puisqu’elles se fondent entièrement sur la présence d’autrui. Par ailleurs Arendt revient sur les
dangers de l’action des hommes sur la nature. Cela a pour conséquence d’une part d’introduire
l’irréversibilité et l’imprévisibilité dans la sphère de la nature et d’autre part de détruire les
conditions dans lesquelles la vie fut donnée à l’homme. Ensuite l’autrice aborde le rôle du pardon
d’après la parole de Jésus qui affirme que le pardon doit s’échanger entre les hommes, ce qui rejoint
la pluralité. Ce pardon qui est imprévisible permet aux hommes d’être libres dans le sens où ils
peuvent changer d’avis et innover puisque le pardon met fin aux conséquences de l’acte. Ainsi le
pardon est contraire à la vengeance qui est prévisible et fait perdurer les conséquences de l’action.
En outre le châtiment est un élément essentiel des affaires humaines car il met également fin aux
conséquences d’un acte qualifié d’impardonnable. Enfin l’amour qui rapproche deux êtres aimants
est essentiel pour pardonner.
Finalement la dernière section intitulée « L’imprévisibilité et la promesse » met en évidence
la fonction de la promesse qui permet de lutter contre l’imprévisibilité. Cette imprévisibilité provient
de l’impossibilité pour les hommes de garantir leur comportement futur ainsi que de prédire les
conséquences d’un acte. Selon Arendt, l’imprévisibilité est le prix à payer pour la pluralité et la
liberté. L’imprévisibilité représente à la fois le danger et l’avantage des systèmes politiques qui
s’appuient sur les contrats et les traités. Par ailleurs la promesse mutuelle a la force d’assurer la
cohésion des hommes qui est à l’origine d’une puissance collective. Afin de lutter contre les risques
de l’action, les hommes utilisent la morale qui incite les hommes à pardonner. Finalement d’après
Arendt les hommes ne sont pas nés pour mourir mais pour innover et sont donc de ce fait libres.
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