Chapitre 2: Les approches narratologiques
A. Récit et médias
«Dès que les groupes humains s’organisent socialement et qu’ils utilisent le langage
comme principal vecteur de communication, des récits se mettent à circuler. Ceux-ci
relatent les histoires fabuleuses des commencements, ils servent de modèles pour la
vie collective, ils apportent des réponses face aux enjeux existentiels. [...]C’était vrai
dès les temps les plus reculés, à travers les mythes, les contes et les légendes. Ce
l’est encore aujourd’hui par l’intermédiaire de la littérature, fille du mythe, mais aussi
du discours scientifique ou de la presse.» (Lits et Desterbecq, 2017, p. 9)
ð Les récits/histoires sont des éléments qui donnent du sens au réel, partager
des interprétation.
« L’une des fonctions assignées aux récits mythiques consistait (consiste encore !) à
proposer une explication aux phénomènes inquiétants, et donc à résoudre une
angoisse latente. Pourquoi le soleil disparaît)il tous les soirs ? (…) Pour combler ce
manque, ce vide générateur d’angoisse existentielle, l’homme, cet animal douée
d’imagination, s’est mis à raconter des histoires. Mythes, légendes, contes, récits
fabuleux lui ont permis de conjurer sa peur et de donner un sens à son existence
comme à celle de son groupe sociale ». (Lits et Desterbecq, 2017, p.10).
ð Lorsque qu’un auteur crée une histoire ça ne vient pas comme ça, il y a des
trucs et astuces -> on apprend à écrire un récit, il y a des règles.
ð Le rôle du journaliste = va donner sens à ses actualités, il va les raconter
pour nous montrer comment ça se passe (des choses qui nous font peur).
« Le rôle que les mythes ont joué dans les temps précédant l’histoire et la rationalité,
la littérature me jouera ultérieurement, à travers les traditions orales, les contes de
fées, le roman fantastique ou le policier (…) Aujourd’hui, le rôle joué jusqu’il y a peu
par la littérature est complété, voir remplacée par les médias. Ce sont eux, désormais,
qui nous font découvrir, à travers leurs mises en récit, les histoires du monde grâce
auxquelles nous donnons sens à notre existence. » (Lits et Desterbecq, 201, p.10)
ð Perspective narrato => médias organisent notre société.
B. Les premiers modèles structuralistes (Propp et Greimas)
- Vladimir Propp, la morphologie du conte, 1928 (-> il a étudié la forme et la
manière dont sont construits les contes russes, ils ont tous la même
structures).
- Algirdas-Julien Greimas, Sémantique structurale, 1966.
ð Projet structuraliste appliqué au récit :
• Quels sont les éléments constitutif du récit ?
• Comment se combinent-ils pour créer une structure commune à tous les
récits ?
• But : mettre à jour la signification profonde des récits.
, Propp et la morphologie du conte
- A sélectionné 100 contes merveilleux russes
• But : en dégager les structures récurrentes (approche structuraliste).
- 4 lois :
1. Dans le conte, il y a des éléments constant, permanents : les fonctions
des personnages (fonctions = actions des personnages faisant progresser
le sujet/ l’intrigue). Les fonctions des personnages sont les parties
constitutives du conte.
2. Un conte comprend un nombre limité de fonctions (31).
3. Les fonctions se succèdent toujours dans le même ordre.
4. Tous les contes appartiennent au même type en ce qui concerne la
structure.
- Propp identifie 31 fonctions qui permettent de décrire toutes les actions des
contes.
- Les fonctions ne sont pas toujours présentes dans un conte.
- Mais elles apparaissent toujours dans le même ordre.
- Structure du conte : séquences invariante de fonctions ( dont on peut
« sauter » certaines étapes).
- Ces fonctions sont généralement organisées en séquences. Une séquence
narratologie est une combinaison de plusieurs fonctions.
Les 31 fonctions de Propp
Les 7 sphères d’action Propp
1. Agresseur : produit le méfait initial et combat le héros.
2. Mandateur : mandate le héros et désigne l’objet de la quête.
3. Héros.
4. Objet de la quête (un trésor, une princesse).