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Le Personnage de roman et les réécritures (histoire littéraire)

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Cette histoire littéraire contient deux sections , dont chacune comprend deux chapitres divisés en un corpus et un commentaire

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  • September 6, 2024
  • 13
  • 2024/2025
  • Class notes
  • Bobillot
  • All classes
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Le personnage de roman et les
réécritures - Histoire littéraire

, Le personnage de roman du XVIIe siècle à nos jours

1. Corpus
Les trois textes représentent la ville comme un labyrinthe hostile. Les
descriptions sont construites autour des déambulations des personnages du roman
dans le cas de Le Clézio et Zola, et au travers du portrait des Parisiens chez Balzac.
Dans les trois cas, la ville est présentée comme dangereuses et mystérieuse : la
progression de Lalla à Marseille est rendue diffuse par les immondices qui jonchent
le sol et les inscriptions sur les murs, de la même manière qu’elle est compliquée par
les légumes et la tenue des marchés chez Zola. Chez Balzac en revanche, c’est
davantage l’atmosphère générale qui y est dépeinte au travers de la mention du
« teint jaune » des parisiens et de leurs caractères d’enfants. Les trois textes
partagent le recours à l’accumulation et à la gradation : « Lalla enjambe une
première tâche, une deuxième, une troisième » (Le Clézio), « de grandes tapissières
(…), des chars à banc (…) (Zola), « masques de faiblesse, masques de force,
marques de misère, masques de joie, … » (Balzac). Les villes sont dont ici
présentées comme des lieux d’errance et de corruption.

2. Commentaire
L’extrait de Désert de Le Clézio donne à voir la progression difficile de
Lalla à travers la ville de Marseille. Dans un environnement hostile, la jeune femme
femme éviter les obstacle et voit sa peur croître progressivement à mesure de la
description de la ville. Dans cette perspective, il convient de l’interroger sur les liens
entre la description de la ville et la fuite progressive de Lalla : comment la description
de l’atmosphère de Marseille contamine-t-elle peu à peu le personnage ? Pour
répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que cet extrait
donne à lire un portrait détaillé de la ville de Marseille, avant de voir dans un second
temps que ce portrait constitue le décor d’une fuite progressive de Lalla. Enfin, dans
un dernier temps, nous analyserons la façon dont le texte met en place une
atmosphère angoissante.

I. Un portrait de la ville de Marseille
A. Construit autour de la déambulation de Lalla
Le portrait de Marseille dans le texte se déploie à mesure que Lalla traverse la
ville. De ce fait, les marqueurs de l’urbanité sont relativement présents durant tout le
texte (« la vieille ville, les rues, … ») et permettent d’illustrer concrètement la
progression du personnage à travers l’espace. La ville est notamment qualifiée de
« prison » du fait des « fenêtres garnies de barreaux » et elle est comparée à un
malade avec la métaphore des « murs lépreux » qui sert à désigner l’état de
délabrement des bâtiments. En outre, les différentes mentions topographiques
précises (« rue du Bon-Jésus, rue du Timop, rue des Pistoles, traverse de la Charité,
… ») confère au texte un caractère concret qui participe de l’effet de réalisme, et ce
portrait de Marseille est encore accentué par le recours régulier aux sens de Lalla.
B. Rendu vivant par le recours aux sens du personnage (vue, ouïe, odorat)
Le portrait de Marseille en effet est rendu vivant grâce aux mentions
récurrentes des perceptions de Lalla. Ainsi, la vue est mobilisée dès le début de
l’extrait avec les « signes écrits à la craie » et les « tâches rouges » qui rendent le
portrait très visuel. Par ailleurs, l’ouïe est également sollicitée à travers la mention
des « mouches » mais aussi à la fin du texte des « bribes de phrases, les bruits de
vaisselle ou de cuisine ». Il est intéressant de noter enfin que l’évocation

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