L’Europe au XIXe siècle 1
LES UNITES ALLEMANDE ET ITALIENNE
I- La question de l’unité au lendemain du Printemps des peuples
A- Forces et limites de la tradition romantique
Des identités créées
Comment la tradition romantique a participation à la création d’identités nationales. Ces identités
culturelles s’étaient constituées politiquement en Allemagne dans la résistance à l’occupation
française. En Allemagne, la période qui précède mars 1848, c’est la période (1813-1848) dans
laquelle l’histoire est ressuscitée et recherchée dans une profondeur du peuple considéré comme le
terreau où on trouve le fossile de la constitution de l’histoire allemande. – notion de Volkstum :
même culture, même langue au sein d’une même nation qui nécessite de retrouver une culture
commune. Dans ce processus, la vieille aristocratie allemande a gardé une place prépondérante dans
la société mais a surgit aussi une nouvelle catégorie, l’intelligentsia. Dans de nombreux petits Etats,
les lycées et universités encore appelés gymnases sont beaucoup plus nbx qu’ailleurs car il y a la
nécessité d’avoir des diplômés pr remplir les fonctions administratives constitution bourgeoisie
intellectuelle qui est à la fois imprégnée du sentiment national, et en même temps liée à l’état car il
s’agit d’une fonction d’Etat.
En Italie, les choses se passent différemment pcq la relation à l’occupation française est différente.
Elle n’entraine pas un rejet comparable sur la péninsule comme dans l’espace allemand. Il y a un
mouvement important de jacobins notamment à Rome en 1798. L’Empire français en Italie laisse une
empreinte profonde car il joue un rôle important dans le démantèlement de l’ancien régime qui a été
commencé par le despotisme éclairé, dans le RF par les Républiques-sœurs (républiques italiennes
qui se rattachaient à la France) le roi de Naples en 1806, Murat, abolit le système féodal, met les
grands domaines en partage, supprime de grandes corporations religieuses. Il n’y a pas de grand rejet
comme en Allemagne et de ce fait, il y a un rejet massif de la conscription pour combattre dans la
grande armée de Napoléon, ce qui suscite des résistances dans la population italienne.
Dans cette période romantique, le réveil de sentiment national va être amplifié par un retour aux
sources classiques. Le retour à ce géni national est au cœur de la tradition romantique ; on se
rapproche alors du classicisme = premières fouilles à Romme, on fait ressurgir de la terre le passé, on
s’extasie devant la puissance de l’Italie.
Le réveil du sentiment national se fait en Italie à côté de l’occupation française et contre cette
occupation en Allemagne.
Par ailleurs, l’intelligentsia est très faible en Italie par rapport à l’Allemagne. En Piémont-Sardaigne,
en 1848, il y a encore 64% des hommes et 77% des femmes qui sont analphabètes. Le clientélisme
est très important en Italie, l’absence fondamentale d’une bourgeoisie intellectuelle.
« Politisation »
C’est bien aussi dans cette période que les 1ers groupes politiques commencent à diffuser l’idée
d’unité nationale tant en Italie qu’en Allemagne
- Allemagne : l’aspiration à l’unité s’appuie essentiellement sur une intelligentsia liée à la constitution
d’une bourgeoisie intellectuelle. C’est donc logique que les 1 ers mouvements politiques pour l’unité
allemande se créent dans les universités et les lycées ? Ex : Burschenschaft – manifestation : 3e
centenaire de la réforme de Martin Luther (1817) – rassemblement d’étudiants. Metternich qui joue
encore un rôle essentiel obtient la condamnation et la répression du mouvement. Les Etats de
l’Allemagne du Sud, au lendemain du Congrès de Vienne, se dotent d’institutions plutôt libérales. Les
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Etats d’Allemagne du Nord et notamment la Prusse qui double son territoire en 1815, apparaissent
face au libéralisme très relatif du Sud comme des foyers autoritaires. Mais en même temps la Prusse
autoritaire et conservatrice, c’est aussi là où l’intelligentsia est la plus forte. On a quasiment un
analphabétisme qui a disparu. Des grands propriétaires terriens de la Prusse occidentales se
développent dans une bourgeoisie intellectuelle. Elle n’est pas faite pour faire des libéraux, dvlt des
écrits qui sont diffusés par exemple les comtes de Grimm et participent à la construction de l’identité
allemande à partir de la Prusse très conservatrice. Apres 1830, les idées nationales renaissent par
exemple au sein du Burschenschaft en 1832 qui proclament que l’objectif est de provoquer la
révolution pour obtenir la liberté et l’unité de l’Allemagne – tentative de Putsch à Francfort en 1833.
Ils vont avoir une influence durable sur le mouvement national allemand. Ses couleurs sont d’ailleurs
le rouge, or et noir.
L’événement politique majeur se déroule le 27 mai 1832, lsq se tient l’assemblée de ____ , qui
revendique la liberté de la presse, unité économique. il y a une répression des organisateurs et des
orateurs. En même temps cette fête, si elle est le fait du mvt patriotique allemand, révèle aussi des
désaccords entre des modérés et des radicaux, démocrates, qui veulent une révolution. Les années
1835-40, il y a une radicalisation du mouvement. Les démo révolutionnaires se développent jsq
Printemps des Peuples notamment autour du mouvement de création d’une Jeune Allemagne
(Heine, Börne, Marx)
- Italie : les pb sont plus complexes du point de vue culturel, car l’unité de l’Italie se heurte à une
question centrale qui est celle de la présence au cœur de la péninsule des Etats pontificaux. Comme
partout, la 1ère période est marquée par un intérêt pour l’histoire de l’Italie – construire le récit de la
nation, inventer une histoire nationale. Il n’y avait pas d’histoire nationale avant, Balbo, d’Azeglio.
Charles-Albert en 1842 fait rédiger l’histoire de la patrie qui est destinée à publier tous les
monuments de l’histoire nationale qui se développent. Dans la culture italienne, il y a l’importance
essentielle de la musique, notamment de l’opéra. L’opéra est un grand lieu d’affirmation de l’identité
nationale : Rossini, Verdi. L’Italie a connu une période de grandeur mais rentrée dans un cycle de
déclin après la chute de Rome et il faut retrouver cette grandeur. La politisation en Italie est plus
restreinte. Elle se fait dans des sociétés secrètes comme la Charbonnerie (Carbonari), - franc
maçonnerie italienne, société qui fait vivre la légende napoléonienne. Ce mouvement de petite et
moyenne bourgeoisie n’a pas d’attache profonde avec les masses. Révolutions : Naples à l’initiative
du général Pepe qui proclame une assemblée constituante sicilienne revendiquant des idées libérales
et nationales, le roi de Naples étant incapable de réprimer, ce sont les autrichiens qui répriment le
mouvement. Pour écraser les siciliens, les autrichiens doivent quitter le Nord de l’Italie et dès qu’ils le
quittent, les Piémontais se soulèvent à leur tour. Il va falloir attendre que les autrichiens aient écrasé
la Sicile pour qu’ils puissent intervenir et écraser le mouvement piémontais.
C’est la multiplication d’exilés, qui se retrouvent à Bruxelles et à Paris qui se retrouvent dans des
salons, des bibliothèques et il va y avoir une sorte d’homogénéisation des combats nationaux. Il n’y a
rien de plus international, européen que le mouvement pour la constitution des nations, que le
mouvement national. Conjonction des formes.
Gioberti : prêtre, ancien aumônier de CA qui fonde en 1843 le mouvement néo-guelfe (guelfes
étaient dans l’Italie médiévale, soutenaient le pape). C’est l’idée d’un parti pour l’unité italienne sous
l’égide du pape.
Mazzini : c’est lui qui à Marseille à 1831, fonde la jeune Italie, cherchant à unifier les mouvements.
Au cœur de son programme : Risorgimiento avec l’idée que la mission nationale : dieu a donné une
mission à l’Italie pour la libération. 1ere époque : empire romain, 2e : au cœur du Saint-Empire
germanique 3e : temps de l’Italie unifiée qui permet d’accomplir le destin que Dieu a confié à la
nation italienne. Il développe cette propagande à travers des complots (31, 33, 45)