L’Europe au XIXe siècle 1
LES NATIONALISMES EN EUROPE (1880-1914)
Ce n’est pas qqchose de neuf. Il est clair qu’à la fin du 19 e et au début du 20e, le nationalisme tend à
prendre un sens nouveau, antilibéral, antiparlementaire et raciste qui se différencie du 1 er
nationalisme français lié à la RF, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de passerelle, mais bcp
d’éléments de rupture.
I- Le renouveau des mouvements nationalistes en Europe 1880-1914
A- « Le nationalisme des nationalistes » en France (Raoul Girardet)
La « déesse revanche » ou la « Plus grande France »
L’extrême-droite nationaliste. France d’abord. Un élément majeur du renouveau : la défaite de 1870,
armistice du 28 juillet 1871 une littérature, presse, chansons qui se multiplient sur le thème du
regret des « provinces perdues » cad l’Alsace-Moselle. Exemple : Alphonse Daudet, les contes du
Lundi. Tout ça se multiplie. Pour autant, si cette littérature est très prégnante, élections légis du
lendemain de la guerre droite pacifiste l’emporte, tout cela montre que l’opinion n’est pas
pressée de repartir à la guerre pour la revanche. Pour autant, la littérature n’est pas sans impact.
Influence sur les états d’esprit et quand les républicains deviennent majoritaires, ce sont eux qui
mettent en forme cet état d’esprit. Il va pouvoir s’ancrer par la mise en valeur des très rares succès
de l’armée française – défense de Belfort. On va aussi et surtout dénoncer les horreurs de l’ennemi,
on construit un discours de la haine de l’autre, en l’occurrence l’allemand. A l’école, on dvlppe le
culte patriotique, les cartes de France accrochées au mur entourent l’Alsace-Moselle d’un liseré noir
(deuil). Le Tour de France est appris. En 1881, on dvlpppe la préparation militaire qui devient un
devoir d’instruction civique – Paul Bert, les bataillons scolaires. L’instruction civique est donc
dvlppée, instruction patriotique. Volonté permanente de former une génération d’après-guerer dans
une former patriotique et de rejet de l’autre.
Cependant, très vite, la montée de fièvre redescend. Tout cela tend pàp à s’estomper devant la
nouvelle forme de sentiment national qui est le colonialisme. 1884-1885 : idée que l’on peut
construire une très grande France coloniale pour transcender la France rapeticée par le Traité de
Francfort. Y compris pendant cette période, il y a des voix discordantes : Georges Clémenceau, juillet
1885, dans le débat avec Ferry « Mon patriotisme est en France » (les yeux tournés vers l’Alsace
Moselle et pas l’Afrique ».
Les « affaires » et la naissance d’un « parti nationaliste »
Série d’affaires et scandales construit ce parti nationaliste :
- affaire Boulanger : en 1886, Gé Boulanger soutenu par Clémenceau est nommé Ministre de
la Guerre. Par ses actes et discours -> « Général Revanche », faisant monter la tension entre
France et Allemagne. la violence de son discours revanchard aboutit à l’affaire Schnæbelé. Il
est écarté du pouvoir, envoyé à Clermont, car il voudra être saisi de l’affaire pour augmenter
tensions avec l’Allemagne dans un climat qui est déjà de tension. Le parti républicain est
jeune est affecté par les scandales. 1887 : scandale des décorations. Le gendre vendait des
décorations Grévy démissionne et remplacé par Sadi Carnot. En Mars 1888, Boulanger est
démis, il se présente aux élections et succès sur succès. Elu député de la Dordogne et du
Nord, et qq jours plus tard, Paul Déroulède crée la Ligue des Patriotes qui est une coalition
antirépublicaine qui se constitue sur un pg triptyque : dissolution assemblée, constituante,
révision de la constitution, avec l‘idée d’en finir avec régime parlementaire. L’enjeu est de
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remplacer démocratie libérale par un Etat fort capable d’incarner la nation, le sentiment de
revanche. Le patriotisme est ainsi retourné contre les institutions républicaines. Boulanger
échoue et finira par se suicider sur la tombe de sa maitresse. Indépendamment de cela,
l’affaire boulanger est un tournant. C’est bien pour la 1 ère fois que surgit un nationalisme
français antirépublicain et autoritaire. Avant de reprendre l’Alsace, il faut retrouver la France
perdue par le libéralisme républicain. Cf, PP. Edouard Drumont fonde la Ligue nationale de
France, édite LA France Juive et la Libre Parole.
- 1892 : scandale de Panama – corruption d’hommes politiques payés par la construction du
canal de Panama.
- 1893 : mouvement de massacre des italiens
- 1894 : assassinat de Sadi Carnot et donc montée de la tension anti-italienne.
- 1886 : Affaire Dreyfus – manifeste J’Accuse division de la société française en 2 temps, du
moins la vie politique est profondément clivées avec deux idées de la nation : démocratie
contre autorité, donc gouvernement qui a besoin d’une autorité pour retrouver une nation
forte. C’est l’armée, que les antidreyfusards appellent « L’Arche Sainte ». ils s’opposent à
l’Assemblée. Tous ces clivages s’expriment dans l’Affaire Dreyfus. Antisémitisme important.
Le vocabulaire s’enrichit de nouveaux mots pour désigner l’autre « le Bosch, Youpin,
Macaroni ». c’est à ce moment-là, que la presse populaire devient massive et multiplie les
articles assimilent immigration à criminalité apparition d’un nouveau courant nationaliste
entre 1886, 1899.
La question de l’Alsace-Lorraine
En France, début 20e, nouvelle couleur germanophobe, antiallemande surtout après la crise de
Tanger de 1905. Les journalistes sont ++ nbx à se pencher sur les provinces perdues. Alors que la
dimension quasi-absente pendant l’Affaire, se focalisant sur les Juifs, au début du 20 E, on revient à un
nationaliste antiallemand. Bazin, Les Oberlé de 1901 + Caricature de Hansi + 29 décembre 1910 Le
Petit Journal
Dans ce mouvement, Péguy joue un rôle important. Il vient de la gauche, il a été antimilitariste,
partisan de Dreyfus mais développe le discours nationaliste contre l’Allemagne qui a bcp d’influence
(idée que la France = RF et Clovis) discours qui cherche à réunifier tous les courants derrière
nationalisme. L’idée de guerre, de revanche. La guerre doit réunifier la nation.
Gaston Leroux, Maurice Leblanc Frontières. SOuverstre et Alain, Nazanlère et Titi le Moblonc. Toute
la littérature est mobilisée.
B- Développements nationalistes européens
L’irrédentisme italien, jingoïsme britannique et « nationalisme des petits peuples » (Eric
Hobsbawm)
L’irrédentisme c’est la revendication des italiens de récupérer les terres irrédentes, cad appartenant
à l’Italie mais encore extérieures à la frontière italienne. Ce sont le Trentin, l’Istrie et Trieste. Ce
sentiment va se mêler à la volonté impérialiste et coloniale de constituer un Empire colonial. C’est là
aussi un écrivain, Gabriele d’Annunzio qui fonde en 1891 la Ligue nationale italienne qui fait
l’exaltation des revendications, forme exacerbée pdt Guerre de Libye de 1901 à 1912 pour effacer la
défaite d’Adoua de 1896.
Jingoïsme : sentiment, nationalisme antirusse lié à la guerre de Crimée et à l’affaire des Balkans de
1878. Il devient, lors de l’affaire de Fachoda, antifrançais. Il prend des formes ethniques – le Fardeau
de l’Homme blanc, Kipling mais aussi Kidd qui célèbre la race anglaise.
