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Les ouvriers dans les sociétés européennes

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I- Mutation et croissance des classes ouvrières A- Classe ouvrière, classe urbaine ? B- Du compagnon au prolétaire C- Condition et niveau de vie II- Les lieux de la vie ouvrière A- Le lieu de travail B- L’habitat C- Le temps pour soi, la famille III- Organisations et conflits socia...

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  • 2 mars 2022
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L’Europe au XIXe siècle 2 1




LES OUVRIERS DANS LES SOCIETES EUROPEENNES


Arkwright, Rive-de-Gier, Vierzon, Denain, Siegfried, Perdiguier, luddisme, Decazeville, Le Creusot,
Courrières, Longwy, Clemenceau, Waldeck-Rousseau, Pelloutier, Hobsbawn, luddisme, Owen, Trade
Union Congress, Keir Hardie, Lassalle, Bebel, Liebknecht, Gotha



I- Mutation et croissance des classes ouvrières
A- Classe ouvrière, classe urbaine ?

Un ouvrier est un citadin, cad que les classes ouvrières sont des classes urbaines. Or, au 19 e siècle,
cela n’est pas aussi évident, tout du moins jsq 1880, car la classe ouvrière n’est pas un travail
exclusivement urbain. Il y a un travail ouvrier important à la campagne. Par exemple, dans l’industrie
du textile : une grande partie des tisserands dans le Roannais, sont des paysans qui travaillent à
domicile dans des villages ; les ouvriers de la soie lyonnais - les canuts dans un rayon de 200km
autour de Lyon, sabotiers – Alain Corbin, Louis François Pinagot.
La mécanisation qui se développe ne tue pas cette réalité ou alors lentement. Par exemple, quand on
invente la machine à filer, cela va assez rapidement ruiner le filage à domicile mais ne va pas ruiner le
travail à domicile. On file dans des usines, mais on tisse à domicile la toile. Ainsi, l’invention de la
machine à filer entraine le développement du tissage à domicile. Le textile est le produit d’un travail
fait par des ouvriers à domicile.
Dans les usines, qui se développent beaucoup après 1880, l’idée que l’ouvrier est forcément un
urbain est remise en cause. En effet, il y a une opposition entre les ouvriers internes, MO
permanente, logés à côté et externes qui travaillent temporairement à des taches secondaires et qui,
le reste du temps, travaillent au champ. Ce sont des ouvriers paysans. Les progrès des transports,
notamment chemins de fer n’aboutissent pas une concentration dans des usines de travail ouvrier.
Les entrepreneurs préfèrent se servir des transports pour transférer le travail vers les hommes et
non le contraire. Le travail industriel ne suffit pas pour faire vivre toute l’année ceux qui le
pratiquent. C’est d’ailleurs pour cela qu’en ville, les classes ouvrières sont assimilées à des classes
dangereuses. Au milieu du 19 e siècle, les tailleurs parisiens n’ont pas de travail 6 mois par an. C’est le
même problème dans les forges, dans les mines. De ce fait, une grande partie des ouvriers sont en
chômage endémique et chronique une partie de l’année. Cette représentation des classes
dangereuses est d’abord liée à ce chômage. Tout cela veut dire que puisqu’on n’a pas de travail toute
l’année, la pluriactivité est nécessaire. Elle peut être un travail agricole complémentaire, agriculture
vivrière (pour me nourrir). Par exemple, dans le département de l’Aube, département important
dans l’industrie textile (bonneterie), sur 40000 ouvriers en 1848, 34000 ont une autre activité. C’est
aussi vrai dans les mines. Par exemple, à Carmaux, les miniers travaillent aussi au champ pour la
sécurité alimentaire.
En 1866, 51% des ouvriers sont des ouvriers du textile, 13,6% bâtiment, 12% métaux, 10% bois, 1%
chimie. Le textile favorise le travail à domicile. Il n’arrive jamais que le travail à domicile n’intervienne
pas. On ne fait pas de prêt-à-porter donc la couturière à domicile est essentielle.
En fait, jusqu’en 1880 en France, l’usine est rare et très minoritaire. La plupart du temps, l’usine est
une manufacture d’Etat (chantier naval, tabac). De ce fait, l’image traditionnelle d’une
industrialisation rapide du 19E qui a pour conséquence un exode rural massif doit être corrigée. De ce
point de vue, avec une différenciation selon les pays, l’image est moins erronée au RU. Il faut
attendre la 2GM pour qu’on puisse parler d’un exode rural en France. En France de 1850 à 1911, on
passe de 53 à 42% de ruraux. On ne peut pas parler de campagnes désertes. Au RU, à la veille de la

, L’Europe au XIXe siècle 2 2


2GM on est à 11% de ruraux. Tout ceci est lié au fait que la France ne connaisse pas un take-off mais
un développement progressif et une augmentation forte après 1880. L’Allemagne, dans un autre cas,
est plutôt dans un cas de la France jsq son unité et plus rapide après. Jusqu’en 1880, la majorité des
migrations ouvrières en France, il s’agit de migrations temporaires. Ils ne partent pas définitivement
s’installer en ville. On va d’abord dans la ville préfecture puis dans les grands centres industriels.
L’exemple le plus connu est celui des maçons qui ont construit Paris du 19 E avant et pendant
Haussmann. Ils étaient presque tous migrants de la Creuse. Mémoires de Léonard, ancien garçon
maçon, Martin Nadaud. Après 1976, les maçons de la Creuse peuplent les garnis (hôtels) et
construisent des solidarités, qui sont plus entre eux (d’origine), des solidarités de pays que des
solidarités de classe.


B- Du compagnon au prolétaire

Le passage du monde de l’atelier au monde de l’usine est réel mais ne peut être appréhendé que sur
le long terme. En fait, l’ouvrier de métier reste majoritaire et se différencie profondément de
l’ouvrier d’usine. En 1866, la France compte 2,8M d’ouvriers et 1,3M de patrons. On n’set pas dans
une situation de forte concentration. La plupart des patrons ont au max 1 ou 2 ouvriers. On est loin
du grand patronat capitaliste dénoncé par les socialistes. On est plus près du boutiquier, et le patron
ressemble plus à son ouvrier qu’aux Schneider, grandes familles industrielles. Cette réalité, d’un
monde ouvrier majoritairement de l’atelier, préserve l’autonomie professionnelle des ouvriers.
Détenir un métier c’est détenir un savoir-faire qui est précieux pour l’ouvrier. La machine par
exemple remplace ce savoir-faire. Ils se divisent en deux catégories :
- les gens de métiers, artisanat urbain
- les spécialistes, plus proches du monde rural – mineurs, sabotiers, forgerons, verriers.
L’usine d’ailleurs ne ressemble pas forcément aux images que l’on a. l’usine au 19 e n’accueille pas
que des ouvriers sans qualification et ne modifie pas forcément les modes de travail. Souvent l’usine
est encore des rassemblements d’ouvriers qui gardent leurs habitudes. C’est un rassemblement de
plusieurs ateliers plutôt que le travail à la chaine. Aucun taylorisme du travail dans les usines. Par
exemple, les verriers vont se concentrer dans des grandes concentrations comme à Vierzon, sous un
même toit. Il s’agit d’une mutualisation des fours qui regroupent des équipes hiérarchisées (un chef
d’équipe, souffleur pour chaque équipe). Il s’agit plus que du travail industriel, un rassemblement
d’ateliers. Dans la métallurgie, l’usine est d’abord la juxtaposition d’ouvriers qualifiés. L’entrepreneur
passe un contrat avec une équipe à laquelle il confie une tache. Par exemple, dans les mines, un chef
d’équipe négocie. Il a 100m de galeries, fait son équipe et la dirige. Une fois que les 100m sont
exploités, il faut un autre contrat et il n’y a plus d’emploi. Même dans les usines, sauf dans celle de
l’état, jusque dans les années 1880, ce sont des formes d’artisanat même dans les usines qui
dominent. On est loin de l’image du prolétaire tel que l’a diffusée Marx dans le Manifeste du Parti
communiste. Le prolétaire pour Marx, c’est l’ouvrier qui ne possède que sa force de travail,
nécessaire à l’enrichissement du capital. Ici, on a des ouvriers qui ont un savoir-faire et se défendent
contre l’industrialisation.
Cela évolue en 1880 avec de nouvelles industries comme la chimie, caoutchouc, automobile, qui sont
incompatibles avec le travail à domicile. Ils correspondent plus à l’image que l’on a, que celle de la
première industrialisation. Les usines de la 1 ère industrialisation ne disparaissent pas mais il y a une
accélération de l’évolution. La crise économique favorise la reconversion. Elle élimine les plus fragiles
et favorise la concentration. Par ailleurs, l’arrivée massive de l’électricité qui accélère les processus
de mécanisation du travail. Le travail non qualifié est plus important. Dans ce climat, va se
développer une hiérarchie des qualifications avec il faut le dire, tout en bas les femmes. Les ouvrières
moins bien payées, trieuses dans les mines au début du siècle, vont de plus en plus rentrer dans le
monde ouvrier. La classe ouvrière se féminise avec la seconde industrialisation. De 1871 à 1914, les
effectifs féminins doublent dans le textile, triple dans la chimie et l’agroalimentaire. Les travaux les

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