L’Europe au XIXe siècle 2 1
RELIGION ET MODERNITE EN EUROPE
I- Eglises et sociétés après le traumatisme révolutionnaire (1815-1859)
A- Quelle place pour les Eglises en 1815 ?
Le choc de la Révolution
Processus lent d’émancipation – désenchantement du monde. Il est vécu comme un traumatisme. Il
faut sortir du pg pour parler de la RF et notamment en France, de la loi du 12 juillet 1790. La RF fonc -
tionnarise le clergé. Par ailleurs, la RF affirme la nécessité de l’élection des évêques par les curés de
leur évêché. En clair, ils affirment clairement le principe fondateur de la RF : la souveraineté natio-
nale est > à l’autorité pontificale. L’abolition des vœux monastiques qui abolit à la démission de nbx
clergés (2/3) qui sont jugés comme inutiles. Il est purement contemplatif, pas de rôle social et n’a
donc pas à être rémunéré et sont alors supprimés. En 1791, serment – les prêtres doivent porter ser -
ment à la constitution. Le clergé se divise en 2 catégories : ceux qui le prêtent – Prêtres constitution-
nels et ceux qui refusent de se soumettre à la nation, les prêtres réfractaires. Ils seront d’autant plus
nombreux que l’on monte dans la hiérarchie ecclésiastique. Une grosse moitié des curés sont réfrac -
taires. Une très grande majorité du haut-clergé bascule dans le camp de l’opposition. Ils rentrent en
résistance. La monarchie est abolie en 1792 et dans les périodes jacobines de la RF que se déve -
loppent des mouvements de déchristianisation. On multiplie les actes blasphématoires. Les Eglises
catholiques sont fermées aux cultes. L’Etat civil est totalement civilisé. Le divorce …
L’Empire, après ce 1er moment extrêmement conflictuel de l’affrontement, va connaître un moment
d’accalmie. De nouveaux diocèses sont déf. L’article 14 du Concordat –> on revient à la situation de
fonctionnarisation des Eglises. Le Pape accepte l’abandon des biens nationaux. Les eveques et les
prêtres doivent cependant prêter fidélité au gvt, marqué le jour de la messe.
Concordat par articles organiques : ils confirment la liberté des cultes signature de concordats
spécifiques avec les représentants des religions protestantes et juives. Des territoires italiens
connaissent l’application de ces lois.
Des contestations persistantes
Cf pack.
A partir de 1815, le sillon creusé par la RF ne se referme pas. Un esprit sarcastique reste.
En 1825, esprit anticlérical. Les gens acclament le Tartuffe de Molière.
Au lendemain de la révolution de 1830, on ne condamne pas assez durement les ministres de Charles
X. ils saccagent l’évêché, Notre Dame. La Restauration ne remet pas en cause le Concordat, sauf en
ce qui concerne le divorce.
Eglises et éducation
L’Etat ne peut accepter que l’éducation des futurs fonctionnaires soit faite par qqun d’autre. C’est la
csq logique de la modernité de l’Etat. 1802 : création des lycées napoléoniens qui recrutent peu de
personnes, avec une fonction unique : former les hauts fonctionnaires. Face aux dispositifs de l’Em-
pire, la Restauration ne fait qu’assoupir les dispositions : l’enseignement religieux est partout dans
les programmes. Sécularisation de l’éducation : loi Guizot de 1833 qui dit que l’enseignement est pu-
blic et assuré par un instituteur. C’est une fonction ouverte à tout homme, donc les ecclésiastiques
peuvent continuer à être instituteurs. Ils doivent être titulaires d’un diplôme. C’est un brevet de ca-
pacité donné par l’Etat et confirmé par le maire. Date de 1851, dite famille – loi Falloux.
Les congréganistes peuvent enseigner s’ils ont le bac ou s’ils sont dans un monastère.
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L’Etat a le monopole de former. L’université de Berlin est créée.
B- Puissance et reconquête
Le renouveau romantique
Sur le plan intellectuel, se développe après 1815, une nouvelle sensibilité religieuse liée au courant
romantique. C’est quoi ? Elle affirme la > du sentiment religieux sur le dogme. Chateaubriand, un Gé-
nie du christianisme: pour lui, ce n’est pas dans le dogme, ni dans la révélation qu’on trouve Dieu
mais dans la contemplation de la nature. Elle permet la rencontre avec le divin. On retrouve ça chez
Friedrich, La Croix dans la montagne ou Falaises de craies.
Catholiques instransigeants : J. de Maistre et Louis de Bonald. Le corps politique prime sur l’individu.
L’ind isolé n’est rien et ne peut exister pcq il appartient à un corps politique. Ce corps politique n’a
qu’une légitimité qui est la tradition. C’est donc la tradition, le passé qui cimente la société. Refuser
d’appuyer la société sur la tradition. C’est donc le passé qui cimente la société, qui permet de regar -
der l’horizon et de ne pas sombrer dans l’abime. Toutes les institutions reposent sur une idée reli-
gieuse ou ne font que passer. Toute légitimité repose sur une délibération et fonde la société sur la
tradition. Le pouvoir ne peut que se conformer aux exigences de la tradition. Bonald estime que la li -
berté sont contraires à l’histoire. 3 pvs fondamentaux : Dieu (.. – fidèles), le Roi (noblesse - vassaux),
le Père (mère - enfants) qui ont a chaque fois des ministres et des sujets. Influence dans le milieu ul -
tra-royaliste mais aussi dans la curie. Refus de la réforme protestante, de la philo des lumières, de la
RF, du libéralisme et de la svneté nationale. Le christianisme intransigeant = marque d’une forte ten -
sion entre la modernité qui est de matrice libérale au 19 e et les directives cultuelles de la papauté.
Par exemple, INDEX : liste des ouvrages condamnés par le Pape. Notre Dame de Paris, Les misérables,
Madame Bovary, La Comédie Humaine, George Sand, Leopardi. En retour, ca montre la perte d’auto-
rité de la papauté car beaucoup de succès.
Regain et pratique de reconquête
Incontestablement, perte de l’impact religieux sur la société ; pourtant le temps chrétien continue à
rythmer la vie : calendrier (grandes fêtes chrétiennes) ; chaque village a un sein protecteur. Sous la
Restauration, l’Eglise catho essaye de mener une politique forcenée de reconquête. Missions inté-
rieures par Jésuites : 15 ans – 1500, prédications, retraites, campagnes moralisatrices, dénonciation
de la sécularisation.
Culte immaculé conception dans regain du mariage par Pie IX.
Tentative de renouveau touche d’autres religions : le protestantisme avec le Réveil qui condamne.
Redynamiser la piété populaire par la lecture de la Bible, etc. c’est d’abord un mvt qui proteste
contre une religion trop intellectuelle.
Une puissance institutionnelle en partie retrouvée
Catholicisme est la religion de l’Etat. En Allemagne, les Eglises luthériennes sont étroitement liées
aux monarchies. Elles forment les Eglises d’Etat qui sont des Eglises officielles de l’Etat allemand
considéré. Les souverains, certains, sont les chefs de ces Eglises. Au RU, l’anglicanisme est la religion
établie.
