L’Europe au XXe siècle 2 1
MIGRATIONS, EXCLUSION ET INTEGRATION EN EUROPE
I- Les migrations au XIXe siècle
A- Un phénomène « nouveau » d’une grande ampleur
Définition et premières quantifications
On peut penser à plusieurs choses, les migrations populaires, d’intellectuels, des mercenaires au XVII.
Au 18e, des premiers mouvements de populations qui participent à la révolution industrielle. Wad -
dington d’Irlande qui s’installent en France. Mais les migrations sont internationales. Affirmation de
la notion d’étranger. L’altérité nationale est le produit de l’affirmation de l’identité nationale.
Révolution des transports qui facilitent les mouvements de populations.
1ère grande direction connue qu’il faut mentionner : un certain nb d’Etats-nations qui se sont consti-
tués comme Etats modernes par l’immigration, avec une population. Il s’agit d’immigration tjs loin-
taine. Ce sont les grandes migration transocéaniques qui ont aboutit à une très grande violence de la
population immigrée vers population autochtone. Par exemple, USA.
La migration vers les USA devient très forte à partir de 1840. Ils viennent d’Allemagne, de RU et parti -
culièrement de l’Irlande, de la Scandinavie. Après 1890, plutôt d’Europe centrale et orientale (empire
austro-hongrois, russe et d’Italie). C’est de la migration blanche. Jsq en 1807 de façon légale puis illé -
gale d’Afrique. On retrouve ça en Océanie
L’Europe est une terre d’immigrés pour aller ailleurs.
Cf. diapo tableau
A la veille de la 1GM, la France compte plus d’immigrés sur son territoire que les autres pays.
Grands mouvements et motivations
Besoin de fuir la misère. L’exemple typique est l’Irlande et la grande famine d’après 1846. Mais des
situations de ce type reste exceptionnelles. La motivation majeure est donc plutôt de déverser le sur-
plus de populations que l’éco ne peut pas absorber. C’est fuir une misère causée par une très forte
augmentation de la population que l’économie ne peut pas gérer. En clair, la principale motivation
des migrations est démographique. on quitte des territoire surpeuplés pour aller vers des territoires
qui ne le sont pas. Au 19e, pour expliquer l’immigration, la démographie est plus importante que
l’économie.
On quitte les campagnes pour aller travailler à la ville et partir à l’étranger. Par exemple, les italiens
qui veulent aller aux USA passent par l’Angleterre en y restant 1 ou 2 ans et puis s’en vont. Il y a l’im -
portance de villes-relais. Rarement, on part d’un village pour partir aux USA.
Les mouvements peuvent être aidés par les Etats qui accueillent. Exemple : Australie, Etats qui ont
des colonies (France -> Algérie). Ca peut être le fait des Etats ou d’entreprises. Il y a des entrepre -
neurs qui vont des pays où bcp d’immigrants pour leur proposer de travailler chez eux. Ça peut être
aussi un encouragement des Etats, non pas qui accueillent mais qui envoient.
Certains réseaux comme familiaux, de métiers, de communautés villageoises se mobilisent
Une immigration précoce : les Allemands en France
Cette 1ère migration est intéressante car elle nous permet d’observer les caractéristiques qui
marquent les mouvements migratoires de la 2 e moitié du siècle. Elle est d’abord une immigration du
travail. Ce sont d’abord des paysans allemands qui quittent l’Allemagne dans les années 1820 du fait
de la crise allemande. Puis, elle est complétée par des membres d’artisans et de compagnons qui
viennent en France pour parfaire leur formation. 1820, 30000 allemands vivent en France et en 1848
ils sont 6x plus dont 60000 à Paris. FG II de Prusse favorise les politiques répressives exil important
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de populations, exilés politiques qui prennent le chemin de la France. Ils contribuent activement à
faire de Paris la capitale culturelle de l’Occident des années 1830-40. Par exemple, Enrich Heine (juif
allemand converti au protestantisme) qui s’installe à Paris en 1831, mais aussi les mvts démocrates,
répu, socialistes qui se forment autour des immigrants allemands à Paris.
Migration politique et migration éco sont perméables. En 1835, la Diète de Francfort interdit aux alle -
mands, de séjourner dans un pays où sont tolérés les associations politiques. Donc tous les immigrés
de France deviennent immigrés politiques. L’ensemble de cette immigration allemande joue un rôle
dans l’effervescence révolutionnaire française à Paris. ils participent à la réputation révolutionnaire
du Faubourg Saint-Antoine. Ils se spécialisent professionnellement car se spé dans la botterie. 1/3
des réfugiés allemands occupe cette profession. De 30 à 48, on a bien une population allemande en
France qui est artisans, immigrés politiques, … On a bien les caractéristiques de tous les mouvements
migratoires du 19e.
B- Misère et démographie
Les Irlandais et la Grande Famine
1845 : la pdt est frappée par la maladie ½ récolte détruite et en 1846, toute la récolte est détruite
la Grande Famine qui marque l’histoire de l’Irlande, qui frappe directement ce territoire à une
époque où l’agriculture est développée et où les populations estimaient que la famine appartenait au
passé. La famine crée un vaste mouvement de solidarité, d’émotion des populations irlandaises en
Europe.
Famine = augmentation brusque de la mortalité de la population. Les gens meurent massivement de
faim. En 1847, 250000 irlandais meurent de faim, 20000 migrent vers les USA.
Cela se fait dans un pays qui était déjà un pays d’immigration. Mais les irlandais jsq présent quittaient
le pays pour aller en GB. En 1841, il y avait déjà 831000 irlandais en GB, notamment à Londres et
Manchester (villes industrielles). Avant la GF il y avait déjà, 900000 irlandais.
Il faut partir car on ne peut plus nourrir les familles. De plus, il y a déjà une tradition d’immigration.
Mais il faut des réseaux, des choses organisées qui peuvent jouer un rôle important et facilitent l’im-
migration. Ce qui était tradition devient un phénomène de masse. Le ¼ de la population irlandais fuit
dans la décennie 45-55. 1,5M fuit vers les USA, 340000 vers le Canada, 300000 vers la GB. En même
temps, cette immigration arrange les pouvoirs qui se débarrassent de la famine. L’administration no -
tamment des workhouses, mais aussi les Landlords aident à ces départs. Ce qu’il faut noter, ce sont
les conditions des départs : GF + existence des réseaux = immigration massive, mais en même temps
c’est une habitude qui se prend car elle continue après la GF. Les irlandais continuent à aller vers ce
qu’ils pensent être un monde meilleur. Ils modifient profondément le regard des étatsuniens sur l’im-
migration car elle est la 1ère vraiment catholique dans un pays protestant. Elles continuent à aller aux
USA jsq 1921, 80% des irlandais partent aux USA. C’est la plus grande migration forcée du siècle.
Les Italiens et les Belges : crise et pression démographique
- Les italiens : entre 1876 et 1914. Avant les départs étaient irréguliers, liés à des crises
conjoncturels et donc ils étaient temporaires. Ici, le pb est purement démographique. En
1910, 32/1000 est le taux de natalité pour 19/1000 taux de mortalité. Dans un premier
temps, elles vont vers la France. De plus en plus, ces migrations sont orientées vers les USA
entre 1900 et 1914 (52% des migrations). Globalement, les régions du nord de l’Italie sont
tournées vers l’Europe et la France – le Sud de l’Italie, part au début de 20 e vers les USA. Ceux
qui vont en Europe, partent principalement en France de façon temporaire pour faire des
métiers pittoresques. Exemple : Toscans dans les chauffages. Dans les rues françaises, on
trouve des rôleurs (gens qui vendent des petits meubles) mais aussi des migrations poli-
tiques. On trouve des domestiques, bucherons (agricoles). Les migrations commencent dans