I. Quelques définitions de la santé :
Selon l’OMS, la santé est un « état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne
consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité ».
Cependant, il existe une nouvelle partie de la définition bien plus récente : « La santé est une
ressource pour chaque jour de la vie, et n’est pas la finalité de la vie », la santé est un moyen
au service d’une fin.
Selon le petit Robert, la santé est :
- « Santé : bon état physiologique, un fonctionnement régulier et harmonieux de
l’organisme humain pendant une période appréciable, un équilibre et une harmonie de
la vie psychique »
Selon Leriche, « la santé c’est la vie dans le silence des organes ». Cela signifie que tant qu’il n’y a
pas de symptômes ou de signes cliniques, on ne pense pas vraiment à la santé, et il n’y a aucune raison
d’y penser. Le problème de santé c’est donc les organes qui dysfonctionnent pour lui.
D’un point de vue physiologique, la santé c’est avoir tel poids, telle mesure, telle capacité
visuelle, auditive, respiratoire…
C’est donc correspondre à des normes du fonctionnement physique et biologique.
D’un point de vue psychologique, la santé c’est correspondre à la normalité avec ses
caractéristiques. (Steichen)
La normalité avec ses caractéristiques sont différentes selon les cultures.
Pour Blum, la santé est :
- « La santé consiste : premièrement en la capacité de l ’organisme à maintenir un équilibre
approprié à son âge et à ses besoins sociaux, dans lequel il est raisonnablement indemne de
profonds inconforts, insatisfactions, maladies ou incapacités ; deuxièmement à se
comporter d ’une façon qui permette la survie de l ’espèce aussi bien que
l ’accomplissement personnel ou le contentement de l ’individu. »
Il y a une dimension supplémentaire : le patient.
La santé c’est au sein d’une communauté.
Pour Canguilhem :
- « La santé a remplacé le salut » G. Canguilhem, Le normal et le pathologique, PUF, Paris, 1991
- « La santé, c’est la marge de tolérance aux infidélités du milieu... c’est le volant
régulateur des possibilités de réactions….
- Être en bonne santé, c’est pouvoir tomber malade et s’en relever, c’est un luxe
biologique ».
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, M4.2 – Santé publique GUILLON
Ici, la notion de santé repose sur un équilibre de soi.
Pour Dubos :
- « La santé est un état physique et mental, relativement exempt de gêne et de
souffrance, qui permet à l’individu de fonctionner aussi efficacement et aussi
longtemps que possible dans le milieu ou le hasard ou le choix l ’ont placé ». R. Dubos,
microbiologiste
La santé publique c’est à un endroit et à un moment. Le milieu va toujours entrainer des différences
d’états de santé.
Pour Cotton,
- « La vie peut être considérée comme un rythme continuel d’interactions, un état
d’équilibre instable et le bien être qui en est l’interprétation n’est jamais qu’un état
passager à reconquérir sans cesse. … » Cotton (1982), apparit° du terme bien-être.
Cette frontière entre le normal et le pathologique varie avec :
- L’âge : Par exemple, avoir mal aux articulations à 80 ans est normal, tandis qu’à 20 ans c’est pathologique.
- La culture : Par exemple, l’image de la corpulence idéale varie entre les différentes cultures. Avant, il s’agissait
d'être obèse (richesse) alors que maintenant c’est plutôt un corps jeune, élancé…
- L’état de la science : Par exemple, on a changé les normes du taux de cholestérol, de la pression artérielle, et
de l’indice de masse corporelle.
I. Santé publique
OMS : La science et l’art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et d’améliorer la santé
et la vitalité mentale et physique des individus par le moyen d’une action collective
concertée visant à :
- Assainir le milieu
- Lutter contre les maladies qui présentent une importance sociale
- Enseigner les règles de l’hygiène personnelle
- Organiser des services médicaux et infirmiers en vue du diagnostic précoce et du traitement préventif
des maladies
- Ainsi qu’à mettre en œuvre des mesures sociales propres à assurer à chaque membre de la collectivité
un niveau de vie compatible avec le maintien de la santé
L’objet final étant de permettre à chaque individu de jouir de son droit inné à la santé et à
la longévité.
Santé positive :
- Importance de la vitalité, de la qualité des défenses pour faire face aux défis journaliers, corporels,
mental et social.
- Hypothèse d’un développement progressif de la maladie en étapes.
- Importance de stratégies larges, prenant en compte une combinaison de déterminants. Par
exemple, empowerment, accroissement de l’efficacité individuelle et des appuis sociaux.
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