Fiche de révision : références sur la mondialisation (ouvrages, citations et concepts)
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Géopolitique
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Lycée Du Parc
Le document parfait pour réviser la mondialisation: il contient le résumé d'ouvrages majeurs de politologues, géographes, géopoliticiens connus, des citations clés d'hommes historiques, pour comprendre les enjeux mais aussi briller par les formules dans les dissertations !
Références – Géopolitique.
Ouvrages sur la mondialisation.
Le terme de « mondialisation » vient de Theodore Lew itt (« globalization ») en 1983.
Thom as Friedm an , La terre est plate .
Cet éditorialiste du New York Times, montrait qu’avec la globalisation, les différences séparant les peuples et les nations
s’étaient peu à peu aplanies pour donner naissance à un monde de plus en plus homogène tant sur le plan culturel
qu’économique. « La terre est devenue plate, du fait de la création d’un espace homogène donnant un accès universel
sur la toile, qui rend possible la collaboration en matière de recherche et de travail en temps réel, indépendamment de
la géographie et des distances. » Cependant, il s’agirait d’une conception erronée, puisque les effets de la mondialisation
ont montré l’inverse : la résurgence des identités nationales qui se confrontent désormais dans un champ ouvert. Des
voix comme celle de Samuel Huntington dans Le choc des civilisations plaide pour une théorie absolument contraire. La
logique réticulaire de la mondialisation et la thèse de l’agglomération des activités de Paul K rugm an plaide pour le
contraire de la convergence des économies et des sociétés en une seule : une accentuation des forces et des faiblesses.
Sylvie B runel, U ne planète disneylandisée ?
On assiste à une uniformisation de la planète, dans le sens où les spécificités des territoires sont gommées. Pour Brunel,
les logiques de la mondialisation ont conduit à la création partout dans le monde d'enclaves touristiques protégées et
uniformisées. La disneylandisation est la transformation des sociétés et des cultures locales, par la présence de touristes,
et pour répondre à leurs attentes. Elle peut être aussi une muséification en ce qu'elle fige paysages et pratiques afin de
correspondre aux représentations (ou aux clichés) attribués à un espace ou à une population.
L’idéologie de la m ondialisation.
Cette idéologie de la mondialisation est celle que l’on a pu parfois appeler la « mondialisation heureuse », réalisation de
ce que disait M ontesquieu, appuyé par le discours libéral qui justifie l’efficacité économique porteur de libertés qui a
des effets positifs pour l’ensemble de l’Humanité puisqu’elle apporte du développement, à la fois économique et humain.
C’est cette idée du « gagnant-gagnant », qui énonce que par les relations économiques, par les échanges commerciaux
qui ne forcent personne, on accède à un monde meilleur, en paix, et plus développé, dont au final tout le monde profite….
Au moment où les États-Unis ont gagné la Guerre Froide, Fukuyam a dévoile que l’ordre international gelé par le conflit
revient en force : le village mondial se dirigerait vers un monde sans guerre et prospère, marqué par l’avènement triomphal
de la société démocratique et capitaliste libérale. Cette interprétation-là, à la toute fin des années 1980, est dans
l’idéologie de la mondialisation : celle-ci, plus qu’un processus qui relève du réel est en effet accompagné de discours.
Reprenant les arguments de Montesquieu vis-à-vis de son doux commerce, il annonce un devenir radieux et obligé de
l’Humanité. L’Histoire doit mener à un but (téléologique) qui est celui-ci.
Saskia Sassen, La ville globale : N ew Y ork, Londres, Tokyo (1997)
La mondialisation est à l'origine de deux bouleversements, à la fois spatiaux et économiques, apparemment
contradictoires : éparpillement et concentration. L’éparpillement industriel : les implantations industrielles connaissent
un éparpillement géographique sur l'ensemble du globe (délocalisations vers les pays à bas salaires). Concentration des
fonctions de commandement : les fonctions centrales de direction sont concentrées dans un certain nombre de villes.
Cette concentration s'explique par la complexité grandissante du système économique qui nécessite une centralisation
des décisions.
Le concept de « ville globale » ne repose pas sur des critères quantitatifs de richesse ou de population, mais sur des
critères qualitatifs (centre de commandement de l'économie mondiale : sièges sociaux, bourses, laboratoires de recherche).
, « Londres fonctionne presque en apesanteur » : les villes globales n'ont pas besoin de leur arrière-pays, ce qui pose
le problème épineux de l'équilibrage du territoire national.
P aul K rugm an, La m ondialisation n’est pas coupable.
Krugman étudie la spécificité des territoires et parle des économies d’agglomération. Par exemple, l’objectif des zones
franches est de concentrer les performances économiques de firmes étrangères dans un territoire défini hyperattractif afin
de pouvoir diffuser cette dynamique par la suite. Ce fut la stratégie adoptée par les NPIA dans les années 1970. Ils
accueillaient des IDE et les concentraient dans des zones géographiques spécifiques avec des flux de transport forts afin
que l’innovation se diffuse. L’économie géographique et l’attractivité du territoire amènent la concentration.
Il est important de remarquer que dans un sens, les économies d’agglomération vont à l’encontre de la mondialisation
puisqu’elles concentrent le pouvoir économique dans des territoires limités, mais que paradoxalement, ce sont ces
économies qui nourrissent la mondialisation en permettant aux firmes de se développer. Par conséquent, la mondialisation
ne peut plus avoir pour corollaire l’idée d’un développement du monde entier, puisqu’au sein même des nations il va y
avoir des territoires marginalisés alors que des régions, métropoles, voire quartiers, profitent pleinement de la
mondialisation.
La NEG (Nouvelle Economie Géographie) qualifie ce phénomène de « glocalisation ». Ce terme qualifie l’émergence
d’acteurs globaux qui se concentrent dans des zones restreintes. Nous assistons donc à une polarisation spatioéconomique,
où l’on voit émerger des territoires quasi autonomes économiquement parlant. On peut parler « d’économie archipel »,
puisqu’il émerge des îlots de productivité à l’échelle d’un quartier/ville insérés dans les pays moteurs. Il est important
de souligner que les États participent à la formation de ces archipels, par exemple par la mise en place de pôles de
compétitivité.
P hilippe M artin et Thierry M ayer, La m ondialisation est-elle un facteur de paix ?
Certes, comme l'affirme Montesquieu, si deux pays commercent davantage de manière bilatérale, le risque de guerre est
réduit : en effet, en temps de guerre, ces deux pays auraient beaucoup à perdre car leurs liens économiques seraient
rompus. C’est un peu le cas de figure qui se présente dans le conflit commercial qui s’accentue entre la Chine et les
Etats-Unis : les tensions sont fortes, mais il est véritablement improbable que ces tensions débouchent sur une guerre,
étant donné la collusion des économies chinoise et américaine. Aujourd’hui, dans un contexte de mondialisation où
chacun des pays est dépendant au reste du monde, les guerres ne se gagnent plus.
Mais ce qui caractérise la mondialisation, c'est la diversité des partenaires économiques : avec ce phénomène, les liens
bilatéraux se distendent car il y a de nombreux autres partenaires. La dépendance bilatérale étant réduite, ce rôle
dissuasif que jouait le commerce disparaît. Si les sanctions contre la Russie ont pu être mises en place, déclarant une
guerre économique entre Moscou et l’Occident, c’est bien parce que, notamment sur le dossier énergétique, des
alternatives existent au pétrole et gaz russes. La multiplicité des relations de dépendance et la diversification des sources
d’approvisionnement rendent possibles les conflits. Dès lors, ces derniers deviennent plus locaux : deux pays proches ont
davantage de raison de se faire la guerre (ressources, frontières, expansion), des raisons qui ne sont plus contrebalancées
par la dépendance bilatérale. Le commerce n'a plus ce rôle dissuasif, bien qu’il reste un levier majeur de pression.
Suzanne B erger, M ade in m onde.
Thèse : il n'y a pas un modèle unique de réussite dans la stratégie des entreprises dans la mondialisation. On nous
explique que la mondialisation ne nous laissera pas le choix, qu'il faudra nous aligner sur un modèle unique (course aux
bas salaires, délocalisations, sous-traitance), or S. Berger se rend compte que plusieurs stratégies existent.
Prem ier préjugé dém onté : les entreprises découpent de plus en plus leur chaîne de valeur ajoutée. Alors que par
le passé elles ne sous-traitaient que ce qu'elles ne savaient pas fabriquer (tapis de sol pour les constructeurs auto par
exemple), la sous-traitance touche maintenant l'ensemble du processus de production, mais aussi des activités extérieures
à la fabrication (comptabilité). C'est l'outsourcing. Toutefois, le risque est de partager des informations avec un
fournisseur qui peut devenir un concurrent (c'est pourquoi Samsung sous-traite peu). Ce n’est donc pas forcément vrai.
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