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summary French 2 semester 2

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  • 13 september 2022
  • 29
  • 2016/2017
  • Samenvatting
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Sannvg
French 2 year 2 semester 2 summary

Compréhension écrite

Texte 1
la splendeur balzacienne de plus belle la vie

Habitués aux séries télévisées populaires, les britanniques observent avec une certaine ironie les
commentaires enthousiastes que suscite le succès du soap diffusé soir à 20h20 sur France 3.

Les unes des journaux en font un phénomène de société, les critiques y voient une réponse
balzacienne contemporaine et les sociologues un moyen de lutter contre les préjuges, de briser les
tabous et même de changer la face de la France grâce à sa veine populaire et la noblesse de ses
idéaux. S´agit-il d´une nouvelle théorie intellectuelle ? d´un traité de politique ? ou encore d´un
mouvement religieux ? Rien de tout cela, quoique le phénomène en question inspire à ses adeptes le
même culte fervent. Il s´agit de psychologie du quotidien, de l´observation fouillée et sans concession
de la réalité au travers du prisme de la fiction et d´une caméra de télévision. Bref, il s´agit d´un soap
opéra.
Plus belle la vie, feuilleton quotidien sur les aventures et les mésaventures d´une groupe de français
moyens dans un Marseille inondé de soleil, est la première série à grand succès que connaît la France
depuis plusieurs décennies. Certains diront même la première de l´histoire de la TV, dans ce pays qui,
jusqu´au présent, refusait de copier les formules anglo-saxonnes en vogue. Tous les soirs de la
semaine, à 20h20, environ 6 millions de personnes s´installent pour leur dose quotidienne d
´émotions et d´aventures par procuration. Mi-novembre, la série a enregistré un record avec 6,8
millions de spectateurs et une part d´audience de plus de 25%.
France 3, la chaîne publique qui a lancé la série en 2004, lui a offert récemment une soirée entière,
diffusant quatre épisodes à la suite. TF1 et France 2, qui au même horaire d´ « access prime time »
proposent leur JT, n´ont que leurs yeux pour pleureur la désaffection de leurs téléspectateurs. Ce
succès est si fulgurant et si inattendu que même les créateurs de la série ne l´avaient pas imaginé. « Il
y avait des s´ries de ce genre dans les années 1970. Mais, depuis, le genre était complètement tombé
et déshérence ». Remarque Christophe Margerie, président de la maison de production Tel France.
« Les chaînes n´avaient tour simplement pas envie de tenter l´aventure. Nous avons été les premiers.
Nos concurrents s´y essaient maintenant et lancent eux aussi leurs propres séries… mais elles ne
décollent pas. » On attribue le phénomène PBLV, comme l´appellent les médias, à plusieurs facteurs.
Ses créateurs assurent avoir inventé une série qui tend un miroir à la société français en décrivant la
vie quotidienne et les tracas de gens ordinaires.
Voilà une ambition qui peut sembler bien banale aux britanniques que nous sommes accros de
longue date à coronation street ou East Enders, mais, en France, c´est un fait rare, suffisamment en
tout cas pour que le sociologue Michel Maffesoli assure pompeusement que plus belle la vie marque
le retour de l´importance du banal, au sens étymologique du terme. Offrant à la saga télévisée des
références littéraires, Michel Maffesoli n´hésite pas à écrire que PBLV serait l´équivalent
contemporain de la comédie humaine, l´imposant chef-d’œuvre de Balzac.
« Notre beur est avocat et notre noir, cadre supérieur »
Les sujets de société abordés vont de l´immigration au racisme, en passant par les sectes et l
´homophobie. Le casting met en scène toutes les générations, toutes les couleurs de peau et toutes
les orientations sexuelles. Les ados se droguent, les homosexuels embrassent et la policière d´origine
maghrébine livre sur deux fronts sa guerre contre la discrimination. « Nous avons fait le choix
délibéré de ne pas éluder les problèmes les plus délicats de la société française et de les aborder de
face, par l´intermédiaire de personnages auxquels les spectateurs tendent à s´identifier », explique
Thierry Sorel, directeur adjoint de l´unité fiction de France 3. « Nous ne faisons pas la morale, nous

1

,ne jugeons pas, mais la série aide les gens à comprendre d´autres points de vue. » Ses créateurs sont
convaincus qu´une série télé peut avoir des répercussions bénéfiques sur la société si elle donne à
voir des personnages réalistes, et non des stéréotypes. « Notre beur n´est pas épicer mais avocat.
Notre noir est cafre supérieur », insiste Christophe Margerie. Une approche qui agace aussi. « La
série se veut très républicaine, mais en réalité cette vision est très problématique. », estime Marine-
Hélène Bourcier, sociologue et militante des droits des homosexuels. « Les personnages ont quarante
ans retard. Tout cela est très négatif, va n´a rien d´un progrès.
Mais la success story de plus belle la vie semble partie pour durer. Ce dernier mois au-delà des séries
télévisée s´est développée tout une gamme de produits dérivés, ainsi qu´un magazine destiné aux
fans qui se vend á plus de 1 million d´exemplaires par mois. Ouverte en Juillet dernier à Marseille, la
boutique consacrée à PBLV reçoit des centaines de visiteurs chaque jour, la plupart venus
spécialement pour visiter la ville qui a inspiré leur fiction. L´office du tourisme de Marseille s´en frotte
les mains et organise des visites des studios de tournage et du quartier du panier, dont s´inspiraient
les ruelles et les places ombragées du quartier fictif appelé le Mistral. Comme le reconnait son
directeur, Maxime Tissot, interrogé par France soir, « c´est la meilleurs carte de visite que l´on
pouvait espérer.

Texte 2

La Machine à abrutir

Jusqu´à présent, la qualité des médias audiovisuels, public et privé confondus, n´était pas vraiment
un sujet. Puis le président de la république découvre que la TV est mauvaise. Il exige de la culture. En
attendant que la culture advienne, l´animateur Patrick Sabatier fait son retour sur le service public.
En revanche, des émissions littéraires disparaissent. C´est la culture qui va être contente.
Avec l´alibi de quelques programmes culturels ou de quelques fictions « créatrices », les défenseurs
du service public le trouvaient bon. Ils ne sont pas difficiles. Comme si, à l´instar d´une vulgaire
télévision commerciale, on n´y avait pas le regard rivé à l´Audimat. Comme si la démagogie y était
moins abondante qu´ailleurs.
Les médias ont su donner des dimensions monstrueuses à l´universel désir de stupidité qui
sommeille même au fond de l´intellectuel le plus élitiste. Ce phénomène est capable de détruire une
société, de rendre dérisoire tout effort politique. A quoi bon s´échiner à réformer l´école et l
´université ? le travail éducatif est saccagé pas la bêtise médiatique, la bouffonnerie érigée en moyen
d´expression, le déferlement des valeurs de l´argent, de l´apparence et de l´individualisme étroit
diffusées par la publicité, ultime raison d´être des grands grouper médiatiques.
Lorsqu´on les attaque sur l´ineptie de leurs programmes, les marchands de vulgarité répliquent en
général deux choses : primo, on ne donne au public que ce qu´il demande ; secundo, ceux qui les
critiquent sont des élites incapables d´admettre le simple besoin de divertissement. Il n´est pas
nécessairement élitiste de réclamer juste un peu moins d´ineptie. Il y a de vrais spectacles populaires
de conne qualité. Le public demande ce qu´on le conditionne à demander. On a presque abandonné l
´idée d´un accès progressif à la culture pas le spectacle populaire. Victor Hugo, Charlie Chaplin,
Molière, René Clair, Jacques Prévert, Jean Vilar, Gérard Philipe étaient de grands artistes, et ils
étaient populaires. Ils parvenaient à faire réfléchir et à divertir. L´industrie médiatique ne se fatigue
pas : elle va au plus bas.
Chacun a le droit de se détendre devant un spectacle facile. Mais, au point où en sont arrivées les
émissions dites de divertissement, il ne s´agit plus d´une simple distraction. Ces images, ces mots
plient l´esprit à certaines formes de représentation, les légitiment, habituent á croire qu´il est normal
de parler, penser, agir de cette manière. Laideur, agressivité, voyeurisme, narcissisme, vulgarité etc.
invitent le spectateur à se complaire dans une image infantilisée et dégradée de lui-même, sans

2

, ambition de sortir de soi, de sa personne, de son milieu, de son group, de ses choix. Les producteurs
de télé-réalité, les dirigeants des chaînes privées ne sont pas toujours ou pas seulement des
imbéciles. Ce sont aussi des malfaiteurs. Admet qu´une nourriture ou qu´un air viciés puissent être
néfastes au corps. Il y a des représentations qui polluent l´esprit.
On a le choix ? bien peu, et pour combien de temps ? la concentration capitaliste réunit entre les
mêmes mains les maisons d’Edition, les journaux, les télévisions, les réseaux téléphoniques et la
vente d´armement.
Quelle liberté ? la bêtise médiatique s´universalise. L´esprit tabloïd contamine jusqu´aux quotidiens
les plus sérieux. Les médias publics courent après la démagogie des médias privés. Le vide des
informations complété la stupidité des divertissements. Car il paraît qu´en plus d´être divertis nous
sommes informés. Informés sur quoi ? Comment vit-on en Ethiopie ? Sous quel régime ? Où en sont
les Indiens du Chiapas ? Qui nous informe et qui maîtrise l´information ? On s´en fout. Nous sommes
informés sur ce qu´il y a eu à la TV hier. La plupart des citoyens ne connaissent ni la loi, ni le
fonctionnement de la justice, des institutions, de leurs universités, ni la constitution de leur Etat, ni la
géographie du monde qui les entoure, ni le passé de leur pays, en dehors de quelques images d
´Epinal.
Le plus important, ce sont les gens qui tapent dans des balles ou qui tournent sur des circuits. Après
la coupe de France de football, Roland Garros etc. L´annonce de la non- sélection de Truc ou de
Machin, enjeu national, passe en boucle sur France Info. Ça, c´est de l´information. La France retient
son souffle. On diffuse à longueur d´année des interviews de joueurs. On leur demande s´ils pensent
gagner. Ils répondent invariablement qu´ils vont faire tout leur possible ; ils ajoutent : « c´est à nous
maintenant de concrétiser » ça, c´est de l´information.
On va interroger les enfants des écoles pour savoir s´ils trouvent que Bidule a bien tapé dans la balle,
si c´est cool. Afin d´animer le débat politique, les journalistes se demandent si Untel envisage d´être
candidat, pense à l´envisager, ne prenons pas à y songer, a peut-être laissé entendre qu´il y pensait.
On interpelle les citoyens dans les embouteillages pour deviner s´ils trouvent ça long. Pendant les
canicules pour savoir s´ils trouvent ça chaud. Pendant les vacances pour savoir s´ils sont contents d
´être en vacances. Ça, c´est de l´information.
On demande au premier venu ce qu´il pense de n´importe quoi, et cette pensée est considérée
comme digne de plus grand intérêt. Après quoi, on informe les citoyens de ce qu´ils ont pensé. Ainsi,
les français se regardent. Les journalistes, convaincus d´avoir affaire à des imbéciles, leur donnent du
vide. Le public avale ? les journalistes y voient la preuve que c´est qu´il demande.
Cela, c´est 95% de l´information, même sur les chaînes publiques. Les 5% restants permettent aux
employés d´une industrie médiatique qui vend des voitures et des téléphones de croire qu´ils
exercent encore le métier de journalistes. Ce qui est martelé à la TV, à la radio envahit les serveurs
internet, les journaux, les objets, les vêtements, tout ce qui nous entoure. Le cinéma devient une
annexe de la pub. La littérature capitule à son tour.
La bêtise médiatique n´est pas un épiphénomène. Elle conduit une guerre d´anéantissement contre
la culture. Il y a beaucoup de combats à mener. Mais, si l´industrie médiatique gagne sa guerre
contre l´esprit, tous seront perdus.

Texte 3

Jactez-vous hype ou branché ?

Les mots trahissent aussi sûrement que des fringues ou un make-up trop marqués. Et le désir de faire
jeune côté vocabulaire peut nous classer dans le pathétique aussi immanquablement qu´un régé
color un peu trop uniforme sur des tempes argentées.
Vous pensez faire branché ? mais ce mot lui-même remonte à 1866 lorsque Théodore de Banville

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